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Syndrome de Wallenberg : Symptômes et traitements

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Syndrome de Wallenberg : Symptômes et traitements

Le syndrome de Wallenberg doit son nom au docteur Adolf Wallenberg, un médecin interniste et neurologue. Ce dernier s’est basé sur les travaux de description faite par le Dr Gaspard Vieusseux en 1810 pour effectuer de recherches anapathologistes sur l’artère cérébelleuse postéro inférieure (PICA). Encore appelée syndrome de la fossette latérale du bulbe, cette maladie désigne l’atteinte hémorragique ou ischémique du territoire vascularisé par l’artère PICA. Il se classe parmi les syndromes alternés du syndrome du tronc cérébral.

Ses symptômes amènent parfois les professionnels à évoquer un cas possible d’accident vasculaire cérébral c’est-à-dire un AVC localisé au niveau de la moelle épinière et du cervelet. Le syndrome de Wallenberg se manifeste différemment chez les patients et provoque souvent une désorganisation ou un déséquilibre des mouvements habituels. Dans ce dossier, nous étudions le mécanisme, les causes, les signes ainsi que les traitements de cette maladie.

Anatomie du tronc cérébral

Avant d’aborder le mécanisme et les causes du syndrome, nous devons préciser que la région cérébrale possède une anatomie assez particulière. Le tronc cérébral constitue la partie du système nerveux central qui se trouve à la base du crâne. Les études biologiques décomptent 12 paires de nerfs crâniens qui innervent les organes de la face et du cou. Chacun de ces nerfs se classe en fonction de son action motrice, sensitive ou les deux à la fois.

Le tronc cérébral se localise entre le cerveau et la moelle épinière. Il comprend la moelle allongée, le pont et le mésencéphale. C’est l’endroit où émerge la grande majorité des 12 nerfs crâniens. S’il est affecté, ces nerfs ressentiront sans aucun doute les conséquences telles que le déséquilibre des mouvements moteurs, sensitifs ou les deux à la fois. Le tronc cérébral remplit donc des fonctions de coordination et d’équilibre des gestes et mouvements de la face et du cou.

Mécanisme du syndrome de Wallenberg

Le syndrome de fossette latérale du bulbe se manifeste par le déséquilibre du patient, la désorganisation de ses mouvements, le désordre imposé à ses capacités de déglutition ou de parole. C’est une forme d’AVC dont le pronostic varie selon l’âge du patient et l’étendue des lésions.

En effet, l’artère cérébelleuse postéro inférieure ou artère PICA irrigue les vaisseaux sanguins de la portion dorsolatérale de la moelle allongée. À cette vascularisation s’ajoute la présence des noyaux vestibulaires, des fibres descendantes hypothalamiques, le noyau du nerf trijumeau spinal et son tractus, le noyau ambigu, le pédoncule cérébelleux inférieur et les fibres du système antérolatéral.

Le syndrome de Wallenberg se manifeste par un rétrécissement (sténose) ou un arrêt de perfusion d’une ou plusieurs des artères irriguant le tronc cérébral. Cet arrêt peut obstruer l’artère de façon partielle ou intégrale. Le syndrome peut résulter également d’une section de l’artère.

Causes du syndrome de Wallenberg

 Les causes de cette maladie rejoignent en général celles d’un accident vasculaire cérébral. Le syndrome de Wallenberg est dû à une occlusion de l’artère de la fossette latérale du bulbe. La formation de plaques d’athérome ou cholestérol peut causer la maladie. En effet, cette formation rend rigides les vaisseaux sanguins et diminue leur diamètre. Une embolie cardiaque c’est-à-dire la formation d’un caillot peut favoriser le développement du syndrome. En cas de traumatisme et de consommation excessive de cocaïne, vous pouvez être exposé à la maladie. De même, les tumeurs et des malformations peuvent aboutir à l’obstruction de l’artère.

Les infarctus latéralisés de la zone située entre la moelle allongée et le pont peuvent causer le syndrome. Cela s’explique par le fait que la région latérale rétro-olivaire est particulièrement vascularisée par l’artère de la fossette latérale qui peut émerger de la PICA ou de l’artère vertébrale. Les raisons de ces infarctus peuvent varier également selon les sources. Certains parlent d’un thrombus artério-embolique des artères vertébrales et basilaires alors que d’autres parlent de la dissection de l’artère vertébrale.

Par ailleurs, d’autres causes du syndrome sont énumérées aussi :

  • Une lésion tumorale ;
  • Une compression de l’artère ;
  • Une infection par une bactérie ou un virus ;
  • Une inflammation ou un traumatisme ;
  • Une démyélinisation.

Les symptômes du syndrome de Wallenberg

Plusieurs signes cliniques s’observent chez le patient atteint de la maladie. Tout d’abord, les vertiges semblent les tout premiers. Ils sont assortis des maux de tête violents qui apparaissent de façon brutale. Certains troubles d’équilibre se remarquent très tôt et sont suivis des troubles de la coordination et de la marche. Le patient atteint ne contrôle plus ses mouvements. Il rencontre la difficulté de parler et d’avaler quelque chose.

Les troubles phoniques marqués par la difficulté d’élocution s’étendent à une dysphonie et un hoquet qui persiste. L’un des symptômes assez remarquables chez les patients reste la paralysie faciale. Par ailleurs, au début, le patient ressent les vertiges qui donnent naissance au tournis, aux nausées et des vomissements. L’atteinte du noyau vestibulaire justifie cela. Du côté de la lésion, le patient ressent une anesthésie à la chaleur et à la douleur au niveau de la face à cause de l’atteinte du trijumeau. De même, le syndrome de Horner, une paralysie de certains éléments viennent étendre la liste des symptômes.

Au côté opposé à la lésion, l’hémicorps devient le siège d’un syndrome spinothalamique, avec anesthésie thermoalgique, épargnant la face.

Diagnostic et Traitement du syndrome de Wallenberg

Pour diagnostiquer le syndrome de Wallenberg, c’est le médecin qui procède à une IRM cérébrale pour mieux apprécier la lésion. Elle consiste en la vérification de la présence d’un éventuel caillot. Cela permet de trouver la vraie cause de la maladie et de la soigner efficacement.

Pour le traitement du syndrome de Wallenberg, les médecins retiennent principalement trois différents niveaux de prise en charge.

Le traitement d’urgence

Après avoir observé quelques-uns des symptômes mentionnés, vous devez consulter en toute urgence un médecin pour la prescription des soins rapides. C’est un traitement précoce qui consiste à administrer au patient des anticoagulants afin de limiter un caillot de sang si c’est le cas. Si c’est une autre cause qui justifie la présence de la maladie telle que la rupture du vaisseau qui a provoqué donc une hémorragie, les soins d’urgence consisteront en une prise en charge par le neurochirurgien. Dans ce cas, le patient recevra des antalgiques pour l’apaisement des douleurs atroces qu’il ressent.

La rééducation

Elle commence le plus rapidement possible afin d’aider le patient à récupérer la majorité de ses capacités telles que la marche, l’élocution, la déglutition, etc. C’est une récupération proposée en fonction de l’âge du patient et du degré d’atteinte. Dans certains cas, cela nécessite l’intervention cumulative de neurologue, d’orthophoniste et d’autres professionnels de santé. C’est la rééducation pluridisciplinaire.

La prévention

Le syndrome de Wallenberg se prévient à travers la prise de précautions pour éviter à nouveau un trop fort dépôt de plaques d’athérome. Le patient peut être placé sous anticholestérolémiant. De même, si sa tension est trop élevée, le médecin peut lui prescrire un antihypertenseur comme complément. Pour l’efficacité de la prévention, le patient doit limiter les facteurs de risques comme la consommation d’alcool, de tabac. Aussi, il devra éviter les situations stressantes ou la sédentarité.