Le syndrome néphrotique est une affection causée par un mauvais fonctionnement du rein. En effet, cet organe dispose d’un filtre qui permet d’éjecter de la circulation sanguine certaines substances, dont l’eau et le sel. Par ailleurs, lors de cette filtration, le rein maintient les protéines ainsi que les cellules indispensables pour le bon fonctionnement de l’organisme. Lorsque le syndrome néphrotique se déclenche, il y a un dysfonctionnement au niveau de ce filtre favorisant ainsi le passage des protéines dans l’urine. L’individu touché par cette anomalie sera confronté à une quantité importante d’eau et de sel dans l’organisme. Que savoir sur le syndrome néphrotique ? Quels sont ses facteurs à risques et ses manifestations ? Quels sont ses traitements ?
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Comprendre le syndrome néphrotique
Le syndrome néphrotique est une affection qui se caractérise par l’apparition de signes liés au mauvais fonctionnement des glomérules. Ces derniers sont des composants du rein, qui ont pour objectif de tamiser les déchets sanguins. Au cours de cette filtration, les glomérules facilitent uniquement les protéines de petites formes et maintiennent celles de grandes tailles dont l’albumine.
Cependant, au cours du syndrome néphrotique, les glomérules n’arrivent plus à jouer leur rôle. Ceci engendre la pénétration des molécules de grosse forme dans la circulation sanguine. Ainsi, il y a un fort taux de protéine dans l’urine du sujet touché par ce syndrome. Par contre, le taux d’albumine dans le sang est moins important, ce qui peut entraîner une insuffisance rénale ainsi que le diabète.
Les causes du syndrome néphrotique
Généralement, le syndrome néphrotique est causé par les affections glomérulaires. Par ailleurs, lorsqu’il touche les enfants, il est qualifié de syndrome néphrotique idiopathique et ne présente aucune cause. En outre, d’autres anomalies peuvent être à la base de ce syndrome. C’est le cas du diabète et des maladies provoquées par l’infiltration de la substance amyloïde dans les tissus (amylose). En plus de cela, il y a certains types d’infections, de cancers et de maladies auto-immunes qui peuvent être à la base de ce syndrome.
Il est important de savoir que le syndrome néphrotique peut se présenter suite à une vaccination. En outre, certains médicaments toxiques comme les anti-inflammatoires peuvent provoquer le syndrome néphrotique. De plus, la présence du lupus érythémateux systémique ainsi que certaines allergies provoquées par les piqûres d’insectes peuvent entraîner ce type d’affection. Pour finir, le syndrome néphrotique peut dans certains cas être héréditaire, autrement dit il peut être transmissible par les parents.
Les différents signes du syndrome néphrotique
Les principaux symptômes du syndrome néphrotique sont généralement en lien avec le mauvais fonctionnement des glomérules du rein. Ainsi, il y a :
· Une augmentation de poids ;
· Un état de grande faiblesse physique et morale ;
· Une perte d’appétit ;
· Une douleur abdominale ;
· Une insuffisance rénale.
En dehors de tout ceci, il y a l’accumulation du liquide dans l’abdomen ou une augmentation du taux de cholestérol dans le sang. En outre, le syndrome néphrotique se manifeste également par les jambes, chevilles et pieds enflés. De plus, il y a un risque important d’infection bactérienne en raison de la destruction des immunoglobulines qui renforcent le système immunitaire. L’individu atteint de cette affection sera confronté à la formation des caillots dans le sang et l’inflammation des veines.
De plus, chez les enfants, il y a une baisse de la pression artérielle lorsqu’ils sont en position debout. On note parfois la présence du sang dans les urines, ainsi qu’une insuffisance rénale. La perte des cheveux et des ongles peut également se présenter lors de ce syndrome.
Pour finir, suite à l’apparition de ses différents symptômes, il est important de se faire consulter chez un néphrologue. En effet, cela permet de prendre au plus vite les mesures nécessaires, afin d’éviter les complications.
Les traitements du syndrome néphrotique
De nombreux traitements sont disponibles pour prendre en charge le syndrome néphrotique.
Traitement médicamenteux
Il est important de savoir que les corticoïdes et les immunosuppresseurs sont idéals pour combattre la maladie. Lorsque le médecin constate une contre-indication, il peut recommander les inhibiteurs de l’enzyme de conversion. De plus, les antagonistes de récepteurs de l’angiotensine représentent une barrière pour l’hypertension artérielle. En outre, le médecin peut faire recours à d’autres traitements pour soulager les symptômes. Il s’agit par exemple :
- Des médicaments destinés à réduire l’hypertension, cela permet de réguler le taux de l’albumine dans le sang ;
- Des médicaments qui stimulent la sécrétion de l’urine telle que les furosémides ou bumétanides, tout en facilitant l’élimination de l’eau de l’organisme ;
- Des anticoagulants pour lutter contre les problèmes thrombotiques ;
- Des compléments alimentaires à base de vitamines, de minéraux et d’oligo-éléments, qui permettent de combler les manques.
La présence d’une infection dans l’organisme du sujet atteint du syndrome néphrotique nécessite la prise des antibiotiques. Ceci est plus bénéfique pour les enfants, afin de combattre l’infection respiratoire qui est un signe fréquent de syndrome néphrotique chez ces derniers. Si le médecin constate que le syndrome néphrotique résiste au traitement, il peut recommander une transfusion sanguine. À cela s’accompagne la mise en place d’un suivi permanent par le spécialiste en néphrologie.
La prise en charge de l’insuffisance rénale
L’insuffisance rénale qui fait partie des symptômes du syndrome néphrotique se caractérise par le mauvais fonctionnement du rein. En effet, ce dernier n’arrive pas à éliminer les substances toxiques pour l’organisme. Ainsi, le traitement de cette anomalie nécessite une dialyse ou une transplantation du rein. Par ailleurs, la seconde option de la prise en charge est la plus conseillée par tous les médecins. Par contre, la première option du traitement qui est la dialyse est valable en cas de contre-indications. Le sujet ayant opté pour la dialyse doit suivre des séances permanentes, 3 à 4 fois par semaine, afin de bien éliminer les substances toxiques de son organisme. Il est important de savoir que plus le mal persiste et plus les séances augmentent.
Concernant la seconde prise en charge qui est la transplantation du rein, il faut savoir que le sujet sera soulagé de la majorité des symptômes. Par ailleurs, il peut arriver que l’organisme du patient rejette le rein. Pour cela, il est conseillé la prise de certains médicaments immunosuppresseurs comme les Corticostéroïdes, les Cyclosporines ou les Myco Phénolates. Tous ses médicaments limitent les défenses de l’organisme contre les corps étrangers.
Les mesures hygiénodiététiques
Pour limiter les risques de complications, il faut prendre certaines mesures dont le changement du mode de vie. Ainsi, il est recommandé de faire appel à un spécialiste en diététique pour une meilleure mise en place des règles hygiénodiététiques. De plus, la consommation de l’alcool et du tabac est à proscrire. En plus de cela, la pratique des activités physiques est aussi bénéfique.
Par ailleurs, la prise en charge de l’hypertension artérielle ou de l’insuffisance rénale par les Corticostéroïdes nécessite une alimentation pauvre en sel. L’idéal est de réduire ou d’éviter totalement les aliments riches en sels tels que le poisson fumé ou les fruits de mer. En outre, un régime alimentaire riche en calcium et en potassium (avec des aliments comme le lait, le fromage, les bananes) est fortement recommandé. En plus de cela, il est conseillé aux adultes de prendre des médicaments à base de vitamine. En effet, cela permet de renforcer les muscles.
La prévention des infections bactériennes virales
Il est important de savoir que les individus ayant une infection bactérienne et qui sont touchés par le syndrome néphrotique présentent de nombreuses complications. Parmi ces dernières, il y a l’inflammation du péritoine ou des méninges. Pour ce faire, l’idéal est de prendre la vaccination antipneumococcique. Il faut également adopter des mesures d’hygiène stricte, afin d’éviter toute consommation extérieure.
Les risques des traitements médicamenteux
Les médicaments utilisés dans le traitement du syndrome néphrotique et de l’insuffisance rénale peuvent entraîner des effets indésirables pour l’organisme.
Les corticostéroïdes
De nombreux effets secondaires peuvent se manifester suite à la prise des Corticostéroïdes. Ainsi, le médecin effectue quelques analyses sanguines avant la prescription de ces médicaments. En effet, cela permet de limiter les risques auxquels le sujet peut être confronté. En outre, un suivi régulier et des examens sont bénéfiques, car ils permettent d’évaluer l’avancée du traitement. L’idéal est de suivre tous les conseils du médecin et lui signaler les effets indésirables s’ils se présentent.
Plus les doses diminuent et plus les effets secondaires, dont les troubles de sommeil, s’affaiblissent. De plus, il y a la prise de poids due à une forte consommation du sucre et la présence de l’hypertension artérielle. Il peut y avoir également des troubles hormonaux et de la peau, ainsi qu’une fragilité pathologique des os.
Les immunosuppresseurs
La prise de certains immunosuppresseurs dont le lévamisol, le cyclophosphamide, la ciclosporine ou le rituximab peut entraîner des effets secondaires. On note par exemple la présence de l’inflammation au niveau de la vessie, la perte des cheveux, le vomissement. De plus, les troubles du cycle menstruel chez la femme et le cancer de la vessie font partie de ces effets secondaires. En plus de cela, le sujet peut être confronté à des troubles du sommeil, des maux de tête ainsi que des fourmillements sur le corps. En outre, le développement excessif du système pileux, ainsi que l’augmentation des risques d’infections sont parmi les effets indésirables.