Le tabagisme fait référence à une consommation régulière de tabac. Il est responsable de la survenue de nombreuses maladies cardiaques et pulmonaires. Malgré les nombreuses mesures de santé publique mises en œuvre, fort est de constater que le nombre de consommateurs de tabac ne cesse d’augmenter. Ainsi, en connaître les causes et les conséquences permettra de penser aux solutions idéales pour s’en débarrasser. Qu’est-ce que le tabagisme ? Quelles sont ses causes et conséquences ? Comment y remédier ? Retrouvez ici quelques réponses.
Sommaire de l'article
Qu’est-ce que le tabagisme ?
La définition du tabagisme s’assimile au fait de fumer du tabac : « fumer qui signifie brûler une substance organique qui, grâce à l’effet de la combustion, produira de la fumée ». Pour ce qui est du tabac, il s’agit d’une plante riche en nicotine et originaire d’Amérique. Cette plante est généralement consommée sous forme de cigares, de cigarettes, au moyen de narguilé ou d’une pipe. Toutefois, il est possible qu’il soit sucé, prisé, mâché ou chiqué. Le tabagisme existe sous deux formes à savoir : le tabagisme actif et le tabagisme passif.
Le tabagisme actif
Cette forme de tabagisme se définit par une toxicomanie légale causée par la consommation du tabac. Et la consommation du tabac est la première cause du cancer. Le tabagisme actif peut provoquer des risques de maladies sur la santé.
Le tabagisme passif
On parle de tabagisme passif lorsqu’un individu inhale de façon involontaire la fumée qui se dégage d’une ou plusieurs fumées de fumeurs(fumée secondaire). Le tabagisme passif aggrave les risques de maladies et en crée de nouvelles.
Le tabagisme est donc une toxicomanie qui résulte de l’accoutumance à l’un des produits fabriqués à partir des feuilles de tabac.
Quelles sont les causes du tabagisme ?
Il existe deux causes principales du tabagisme. Celle de la dépendance nicotinique, ainsi que celle de l’inhalation de la fumée du tabac.
La dépendance nicotinique
La nicotine fait partie de l’un des composants contenus dans le tabac. Elle est le principal agent de l’accoutumance. Cette substance est capable de créer une dépendance plus forte que le font l’alcool, l’héroïne et la cocaïne. Il faut préciser que le phénomène de l’accoutumance à la nicotine se produit dans le cerveau.
En effet, lorsque nous fumons une cigarette, la nicotine passe très rapidement dans le sang et atteint le cerveau. Dès qu’elle y arrive, elle se fixe sur des récepteurs nicotiniques de l’acétylcholine. Ce qui entraîne la libération de la dopamine. Ce messager chimique est très important dans la perception neurologique du plaisir.
L’inhalation de la fumée du tabac
Les fumeurs ne meurent pas de la nicotine ni du tabac, mais des produits de combustion (et cela, peu importe la substance consommée). En réalité, la combustion génère des composants toxiques comme le monoxyde de carbone, des goudrons et des particules fines. Et c’est l’inhalation de ces produits de la combustion qui est à la base de nombreux cancers rencontrés. Les plus fréquents sont ceux des voies broncho-pulmonaires. Les maladies respiratoires chroniques comme l’asthme et la bronchopneumopathie chronique obstructive en font aussi partie.
Quels sont les symptômes du tabagisme ?
Les études des experts ont permis de relever deux types de symptômes du tabagisme. Au nombre de ces symptômes, on distingue la dépendance tabagique et les signes cliniques d’atteintes viscérales liées au tabagisme actif ou passif. Voici en détail ce qu’il faut retenir de chaque type de symptôme.
Dépendance tabagique
Lorsqu’on parle de dépendance tabagique, il est nécessaire de remarquer certaines choses. Cela dit, certains symptômes montrent généralement que le fumeur n’est plus libre et qu’il est entré dans une dépendance tabagique. C’est-à-dire que le fumeur a une forte envie de fumer, qui se déclenche dès le réveil. Cette dépendance tabagique peut causer des problèmes au fumeur lorsque ce dernier est privé de sa dose habituelle de nicotine. De ce fait, il est possible qu’il ressente :
- Des troubles digestifs ;
- Des troubles du sommeil (insomnie);
- Une augmentation de l’appétit accompagnée par une prise de poids ;
- Une anxiété ;
- Des troubles neurologiques tels que les tremblements, les confusions et céphalées ;
- Une tension ;
- Une bouche et une gorge sèches ;
- Une envie de manger des sucreries.
Il faut noter que la dépendance tabagique est reconnue comme étant le premier symptôme du tabagisme.
Les signes cliniques d’atteintes virales, liées au tabagisme actif ou passif
L’exposition à la fumée de la cigarette menace la santé du fumeur. Il en va de même pour son entourage qui se trouve régulièrement proche de lui lorsque ce dernier fume. Ainsi, les diagnostics des médecins ont permis de relever des signes cliniques d’atteintes virales. Il s’agit entre autres :
- D’une difficulté respiratoire (dyspnée) ;
- Des infections répétées (notamment des voies respiratoires) ;
- D’une altération de l’état général ;
- Des dents et des doigts jaunes ;
- D’une toux chronique qui se manifeste parfois dès le réveil ;
- D’un teint terne, jaunâtre, suivi de l’apparition de rides précoces ;
- D’une fatigue persistante (qui peut être liée à des carences en vitamines B et C causées par le tabac) ;
- D’un amaigrissement ;
- D’une voix rauque ;
- D’une difficulté des capacités sexuelles et de la libido ;
- Etc.
La liste de ces symptômes ainsi cités n’est pas exhaustive. Les symptômes varient également en fonction de l’organisme de l’individu. En cas de doute, il est recommandé de s’adresser à un médecin.
Quelles sont les personnes à risques ?
Tout le monde risque d’être affecté par le tabagisme (actif) ou la fumée secondaire (tabagisme passif). Toutefois, certaines personnes sont plus susceptibles d’être affectées par la fumée. Ce sont :
Les femmes enceintes
Le tabagisme est l’une des causes les plus importantes des problèmes de santé chez les femmes enceintes. Ainsi, les femmes enceintes qui fument ont un risque plus élevé :
- D’accoucher de manière prématurée ;
- D’avoir une grossesse ectopique (localisée dans les trompes de Fallope) ;
- De donner naissance à un mort-né, de faible poids ou qui présente des malformations.
En ce qui concerne les femmes enceintes exposées à la fumée secondaire, elles ont plus de risques de connaître des problèmes, à la naissance de leur enfant. Au nombre des problèmes, on peut relever :
- Le fait d’accoucher prématurément ;
- Le fait de donner naissance à un bébé de faible poids ou mort-né.
Il faut donc retenir qu’une femme enceinte doit éviter de fumer ou de s’exposer à la fumée secondaire. Car, ces deux formes de tabagisme menacent le développement normal de l’enfant. Les risques sont plus légers lors des trois premiers mois de la grossesse, mais deviennent plus importants par la suite.
Les bébés et enfants
Le tabagisme et l’exposition à la fumée secondaire constituent des causes importantes des problèmes de santé chez les fœtus, les bébés et les enfants. Les bébés et les jeunes enfants sont particulièrement sensibles à la fumée secondaire. D’autant plus que leurs poumons ne sont pas encore complètement formés. Il faut rappeler que les enfants respirent plus rapidement que les adultes. Ce qui fait qu’ils sont plus exposés aux substances chimiques contenues dans la fumée secondaire.
Par ailleurs, les bébés et les jeunes enfants exposés à la fumée secondaire ont plus de risque d’avoir :
- Des problèmes pulmonaires ;
- La toux ;
- L’asthme ;
- Les infections telles que la pneumonie et l’otite.
Les fœtus exposés à la fumée secondaire lors de la grossesse ont plus de risque de mourir du syndrome de la mort subite du nourrisson.
Quelles sont les conséquences du tabagisme ?
Au regard des composants toxiques contenus dans le tabac, le tabagisme constitue un véritable enjeu de santé publique. Il est responsable de nombreuses maladies et de la réduction de l’espérance de vie de la population générale. C’est l’une des premières causes des décès. Ce mal peut causer de nombreux dommages.
Les maladies cardiovasculaires
Le tabagisme est le principal responsable de l’hypertension (augmentation de la pression artérielle), de l’accélération du rythme cardiaque ; de l’artériosclérose (détérioration des artères). Il est également un facteur de risque d’infarctus et d’accident vasculaire cérébral. Les expériences montrent que le risque d’infarctus du myocarde est proportionnel à la consommation du tabac.
En outre, l’association du tabac et d’une pilule oestroprogestative augmente le risque d’accident cardiovasculaire. Si vous fumez, l’idéal serait de le notifier à votre gynécologue qui vous prescrira une méthode contraceptive plus adaptée.
Par ailleurs, les données statistiques révèlent que le tabagisme est responsable de près de 25 % des décès cardiovasculaires survenant avec l’âge de 70 ans.
La bronchopneumopathie chronique obstructive (ou BPCO)
Il s’agit d’une maladie inflammatoire chronique des bronches, qui résulte d’un rétrécissement progressif et d’une obstruction permanente des voies aériennes et des poumons. Cette maladie a pour conséquence la gêne permanente, qui altère la qualité de vie. Les enquêtes montrent que près de 80 % des BPCO sont liées au tabagisme.
Les cancers
Le tabagisme arrive en tête de toutes les causes de cancers. Il est responsable d’environ un tiers des décès par cancer. Le tabagisme représente le premier facteur de risque du cancer de poumon et du cancer de la vessie. Il est aussi la cause de nombreux autres cancers. Notamment, le cancer de la bouche, de l’estomac, du foie, du pancréas, de l’œsophage, du col de l’utérus…
Autres maladies causées par le tabagisme
Un très grand nombre de pathologies sont causées ou aggravées par le tabagisme. Parmi celles-ci, on distingue :
- Les pathologies ORL et dentaires chroniques (comme la parodontite) ;
- Les pathologies cutanées (psoriasis, eczéma) ;
- Les troubles de la vision ;
- Les maladies digestives (la maladie du Crohn, l’ulcère gastroduodénal, la gastrite, l’endobrachyoesophage) ;
- Certaines maladies chroniques à savoir l’hypercholestérolémie, le diabète, le lupus érythémateux… ;
- Etc.
On regroupe ces maladies ainsi citées dans la catégorie des autres maladies liées au tabagisme, car elles sont moins graves. Cependant, plus vous consommez du tabac, plus le risque de contracter une maladie grave, devient grand.
Quelles sont les solutions pour en finir avec le tabagisme ?
Pour beaucoup de personnes, arrêter de fumer est un véritable combat de tous les jours. Se détacher de la cigarette est une lutte très difficile, voire presque impossible pour certains. Les études des experts ont permis de distinguer plusieurs solutions pour en finir avec ce fléau. Il s’agit des solutions naturelles et des solutions cliniques.
Les solutions naturelles
Au nombre des meilleures solutions naturelles, on peut noter :
L’hypnose pour arrêter de fumer
Le nombre de personnes ayant recours à l’hypnose pour arrêter de fumer ne cesse d’augmenter. Dans les conditions normales, l’hypnose est réalisée par un thérapeute qui s’engage à aider son patient à dialoguer avec son inconscient. Cette façon d’agir peut aider une personne à se débarrasser du sentiment de manque et de privation. L’hypnose est donc une solution qui permet d’affronter le problème au niveau de la racine. Habituellement, une seule séance peut supprimer totalement l’envie de fumer. Mais dans certains cas, il faut plusieurs séances. Tout dépend de la personne.
L’arrêt du tabac sous hypnose est une méthode naturelle qui consiste à confronter le conscient et l’inconscient du patient. L’expert thérapeute se charge de stimuler l’inconscient et aide à trouver des comportements bénéfiques qui remplaceront la cigarette.
La phytothérapie
La phytothérapie consiste à utiliser le pouvoir des plantes pour arrêter de fumer. Il s’agit d’une solution parfaitement naturelle contre la dépendance au tabac. Il existe plusieurs formules ciblées, qui aident les fumeurs à arrêter progressivement avec le tabac. Par exemple, on peut citer les complexes d’élixirs floraux de désaccoutumance et les complexes d’extraits de bourgeons en gouttes. Les plantes les plus reconnues en matière de phytothérapie sont :
Le kuzu
La racine de cette plante est couramment utilisée dans la médecine chinoise pour désintoxiquer le corps. Le kuzu est une plante idéale pour contrer les états de dépendance, en raison de sa richesse en principes actifs. Ses extraits sont compatibles avec tout type d’organisme et ne génèrent pas d’effets secondaires. Cette plante contient des flavonoïdes qui aident à réduire la dépendance aux différentes drogues existantes.
L’ortie
L’ortie est reconnue comme étant une plante équilibrante, dotée de propriétés calmantes. Elle est une excellente source de fer et contribue à détoxifier le corps. En cas de sevrage tabagique, l’ortie peut montrer son efficacité. A elle seule, elle ne peut lutter contre le poids de la dépendance à la cigarette. Il faudra alors l’associer à d’autres plantes telles que la passiflore ou la valériane.
La valériane
Cette plante est souvent associée au sevrage, et notamment au sevrage tabagique. Elle aide à en traiter les symptômes, en particulier l’anxiété. La valériane est également connue pour ses propriétés calmantes et pour sa capacité à lutter contre les états de dépendance. L’expérience a montré que la plante peut provoquer une réaction de dégoût face au tabac chez certaines personnes.
Le griffonia
C’est une plante qui est dotée d’une action antidépressive et qui contribue à réduire la nervosité et le sentiment de déprime lors du sevrage de tabac.
Il existe bien d’autres plantes qui peuvent contribuer à arrêter de fumer naturellement. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter votre phytothérapeute ou herboriste.
Les huiles essentielles
Lorsqu’on décide d’arrêter de fumer, il est possible de limiter les troubles du sevrage grâce à des huiles essentielles. L’utilisation des huiles essentielles se fait par voie orale. Attention à ne pas pratiquer l’automédication. Afin de recevoir les meilleurs conseils sur les doses à prendre, il est conseillé de se tourner vers un professionnel. Voici une liste des huiles essentielles que vous pouvez utiliser. On peut donc citer, les huiles de :
- Camomille ;
- Néroli ;
- Marjolaine à coquilles ;
- De petit grain ;
- d’ylang-ylang.
Ces huiles essentielles sont dotées de propriétés calmantes. Elles permettent de lutter contre la dépendance au tabac, contre la fatigue et le stress.
Les solutions cliniques
Les solutions cliniques pour augmenter ses chances d’arrêter de fumer ne manquent pas. Il en existe de plusieurs sortes. Parmi ces solutions, on peut mettre l’accent sur :
Le patch
Encore appelé timbre de nicotine, le patch s’applique sur la peau et y diffuse de manière progressive la nicotine. Ceci, sur une durée de 16 à 24 heures. Ce timbre à nicotine doit être collé sur une surface de la peau sèche et sans poils. Il faut noter qu’il doit être posé à un emplacement différent chaque jour. Le patch permet de soulager les sautes d’humeur, l’envie de fumer, l’envie de grignoter, les difficultés de concentration et d’autres désagréments qui peuvent subvenir à l’arrêt du tabac. Il a également l’avantage de pouvoir se combiner à d’autres substituts nicotiniques. Vous pouvez en porter toute la journée, cela ne gêne en rien. Par contre, il n’est pas recommandé de fumer avec un patch.
Cependant, l’outil n’est pas sans effets indésirables. Il peut créer des rougeurs et des démangeaisons à l’endroit il est collé. Mais rassurez-vous, ces effets ne sont que passagers. Il faudra juste demander des conseils sur son utilisation à votre médecin traitant. Le patch est remboursé par la sécurité sociale.
La cigarette électronique
L’efficacité de la cigarette électronique dans le sevrage tabagique n’est encore vraiment démontrée. Néanmoins, compte tenu des dernières expériences, elle peut constituer une aide pour arrêter ou réduire la consommation de tabac. De plus, le fait d’utiliser l’e-cigarette (par vapotage) permet de réduire les risques de développer des maladies liées au tabac. Près de 70 % de fumeurs arrêtent de fumer grâce à la cigarette électronique.
Les comprimés à sucer
Tout comme les autres substituts nicotiniques, les comprimés à sucer sont réputés pour soulager rapidement les symptômes de manque et les envies de fumer. Ce soulagement se fait grâce à l’absorption rapide de la nicotine. Les comprimés à sucer existent sous différentes formes. Il y en a qui sont assez gros et qui se sucent longuement pour occuper la bouche. D’autres, plus petits, ont la capacité de fondre rapidement pour soulager un besoin urgent.
En ce qui concerne les effets indésirables de ces comprimés, les données montrent qu’ils sont généralement légers et limités à la durée du traitement.
Les gommes à mâcher
Les gommes permettent de soulager rapidement les désagréments liés à l’arrêt du tabac, en les diminuant nettement, voire en les supprimant. Elles sont efficaces pour réduire ou éviter la prise de poids après l’arrêt du tabac. Il est conseillé de les mastiquer intensément et lentement pendant 20 à 30 minutes, en faisant des pauses. Les gommes doivent être prises de manière régulière dans la journée, ou uniquement lorsque l’envie est forte.
Cependant, des problèmes de sommeil peuvent survenir, surtout si les gommes sont prises le soir. Pendant le début du traitement, les gommes peuvent causer une irritation de la bouche, une salivation augmentée, un hoquet, des troubles digestifs, des brûlures d’estomac ou encore des problèmes dentaires ou gingivaux. Aussi, évitez de boire du jus de fruit ou du café avant et pendant la prise des gommes. Car, ces boissons contribuent à réduire leur efficacité.
Arrêter de fumer est une tâche difficile, qui demande beaucoup de dévouement et de rigueur. Cela dit, le meilleur moyen d’éviter l’addiction tabagique est de ne pas commencer à fumer. Si des envies vous passent par la tête, contactez directement votre médecin traitant pour être à l’abri de cette dépendance.