L’acide phytique est un composé naturellement présent dans plusieurs aliments végétaux. Quoi que souvent méconnu, il suscite un intérêt croissant qui se justifie par ses potentiels avantages sur la santé. Toutefois, que savoir concrètement de l’acide phytique ? Quels sont ses bienfaits ? Quelles sont ses meilleures sources alimentaires ?

Qu’est-ce que l’acide phytique ?

L’acide phytique est un composé retrouvé dans les graines, les céréales, les légumineuses et certains fruits et légumes. Il est souvent classé comme un anti nutriment parce qu’il aurait une interaction avec les minéraux. En effet, lorsqu’il est consommé, l’acide phytique peut se lier à certains minéraux essentiels comme le magnésium, le fer et le calcium.

Ainsi, il forme des complexes insolubles au niveau du système digestif. Cette interaction peut facilement mettre en danger le processus d’absorption de ces minéraux qui, pourtant, sont vitaux pour notre organisme. Toutefois, l’acide phytique ne doit être uniquement considéré comme un ennemi de la nutrition.

Plusieurs recherches dans ce sens ont mis en lumière certains aspects bénéfiques de cet anti nutriment. Par exemple, l’acide phytique a la propriété de détruire les radicaux libres. Il peut aussi aider les cellules à être à l’abri des dommages oxydatifs, notamment avec son pouvoir antioxydant. De plus, d’autres recherches ont suggéré que cet acide pourrait avoir des propriétés anticancéreuses et anti-inflammatoires.

Par ailleurs, il faut souligner que la teneur en acide phytique n’est pas statique. Il varie en fonction des aliments végétaux. Par exemple, les légumes, les graines et les noix sont de bonnes sources d’acide phytique. Mais, notons que les méthodes de préparation de ces aliments peuvent réduire la teneur de l’acide. Cela améliore justement l’absorption des minéraux.

Quels sont les bienfaits de l’acide phytique ?

L’acide phytique présente plusieurs avantages pour la santé humaine. Entre autres, il constitue un antioxydant et peut avoir des bienfaits visibles sur la peau. Il aide également à prévenir certaines maladies parmi lesquelles figure l’ostéoporose. Voici ce qu’il faut retenir dans chaque cas.

L’acide phytique et son pouvoir antioxydant

L’acide phytique est un puissant antioxydant. En interagissant avec les minéraux présents dans les intestins, il peut neutraliser les radicaux libres en formations. Avec cette propriété, il peut jouer un rôle bénéfique dans la prévention de certaines affections. Il peut aussi ralentir le processus de vieillissement des cellules. Par conséquent, il agit comme un antioxydant tout en ayant des effets détoxifiants et anti-inflammatoires pour le corps.

L’acide phytique et la lutte contre l’ostéoporose

La plupart des aliments pourvus en acide phytique présentent une teneur importante en minéraux. Ainsi, l’adoption d’un régime riche en acide permet d’avoir une densité osseuse plus importante. Néanmoins, cela n’est pas le cas avec un régime pauvre en acide phytique. Il est alors probant que cet acide peut aider à lutter efficacement contre l’ostéoporose. Il s’agit en réalité d’une maladie osseuse qui se manifeste par une diminution de la densité osseuse. En plus de fragiliser les os, elle endommage leur qualité, ce qui peut accroître le risque de fractures.

L’acide phytique et la lutte contre le stress oxydatif

L’acide phytique peut intervenir dans la lutte contre le stress oxydatif lié aux agents chimiques, dont principalement les médicaments. Il peut aussi prévenir les effets néfastes du stress oxydatif, dont la présence se justifie par l’exposition aux toxines comme la mycotoxine. En réalité, selon certaines études, un traitement par l’acide phytique peut optimiser l’activité de certains composés présents dans le système antioxydant du corps. Il s’agit notamment du glutathion, des thiols testiculaires et du superoxyde dismutase.  

L’acide phytique et la lutte contre certaines maladies

L’acide phytique joue un rôle important dans la lutte contre certaines maladies, dont l’hypolipidémie. Il s’agit en réalité d’une concentration anormalement basse des lipides dans le sang. Elle se caractérise également par une réduction des lipoprotéines plasmatiques. Pour la prévenir, il peut être utile de suivre un traitement par l’acide phytique, car celui-ci possède de nombreuses propriétés hypolipidémiques. Il peut alors aider à réduire les niveaux de lipides sanguins.

De plus, cet acide peut accroître la production de cholestérol fécal. En conséquence, les niveaux de cholestérol total et de LDL-C peuvent diminuer. Cela contribue parallèlement à une diminution du risque de développer des maladies cardiaques et des affections liées à un excès de lipides dans le sang.

Les propriétés de l’acide phytique pour la peau

Selon plusieurs études, l’acide phytique présente des propriétés dépigmentantes. En effet, il est capable d’inhiber l’enzyme tyrosinase qui occupe une place importante dans la production de mélanine. En bloquant cet enzyme, il peut aider à réduire les problèmes de pigmentation inégale et les taches brunes. En outre, l’acide permettrait également de réguler le pH de la peau. Dans ce cas, ses effets sont identiques à ceux d’un tampon, aidant à conserver l’équilibre acido-basique de la peau.

Quelles sont les meilleures sources de l’acide phytique ?

L’acide phytique se retrouve dans les légumineuses. Parmi celles-ci figurent les haricots rouges, les lentilles, les pois chiches et cassés. Il est aussi retrouvé dans les graines et les produits céréaliers. Les noix, les amandes et d’autres oléagineux en comportent également. Contrairement aux produits de source animale, cet acide est distingué dans des tubercules et le soja.

Toutefois, la présence de l’acide phytique dans ces produits ne présente pas toujours des effets positifs pour notre organisme. Entre autres, elle peut diminuer de façon considérable l’absorption du magnésium, du fer et du calcium. De plus, plusieurs expériences démontrent que cet acide ne favorise pas la digestion des lipides et des protéines.

Comment neutraliser l’acide phytique dans nos habitudes alimentaires ?

Pour se prémunir contre les dangers de l’acide phytique pour l’organisme, il est important de les neutraliser. Cela consiste à adopter certaines pratiques, notamment dans nos habitudes alimentaires. Parmi celles-ci se trouvent la germination et le trempage. Voici en quoi consiste chacun de ces procédés :

Le trempage

Pour neutraliser l’acide phytique, vous avez la possibilité de tremper les aliments qui en sont pourvus. Il s’agit des noix, des céréales et des légumineuses à l’exception des lentilles corail. La durée de l’opération est de 4 heures en moyenne et de 12h au maximum.

Mais, cela dépendra de la taille des produits. Quoi qu’il en soit, cette étape doit être préalable à la cuisson ou à la consommation directe. Si les produits concernés sont les graines, le trempage peut se faire avec une eau filtrée moins chargée en résidus chimiques.

La germination

Il est aussi possible de neutraliser l’acide phytique dans les aliments à partir de la germination. Celle-ci permet de rendre les aliments sains à la consommation, ce qui est bénéfique pour la santé. Pour pratiquer cette méthode, vous devez vous servir d’un germoir.

Autrement, vous pouvez utiliser un bocal en verre bouclé par un tissu en lin ou en lin, et un élastique. Ensuite, vous versez une petite quantité de l’aliment à consommer dans de l’eau filtrée durant une nuit. À votre réveil, vous n’aurez qu’à vider l’eau et rincer le produit, toujours avec une eau filtrée. Quant à la durée du processus, elle varie selon l’aliment. Vous pouvez alors vous référer à l’étiquette d’emballage afin d’en avoir une idée précise.

En somme, l’acide phytique est un anti nutriment complexe. Il peut avoir des effets positifs et négatifs sur la santé humaine. Par conséquent, il est important d’être conscient de sa présence dans notre alimentation, en explorant les moyens d’optimiser ses bienfaits.