Le début de l’année 2021 a marqué le lancement des campagnes de vaccination contre le Covid-19 dans de nombreux pays à travers le monde. Seulement la liste des vaccins et des médicaments semble n’avoir de limite que le ciel.
Concernant les mesures curatives, trois principales approches captent l’attention. Cela inclut les médicaments antiviraux, les remèdes qui peuvent calmer le système immunitaire et les anticorps provenant du sang des survivants ou fabriqués en laboratoire.
Et pour ce qui est des vaccins, les noms comme Pfizer/BioNTech, Moderna, Spoutnik, etc. reviennent constamment. Mais ils ne sont pas les seuls, car la liste dépasserait bientôt la cinquantaine. Coup de projecteur sur les traitements les plus connus pour mieux comprendre leurs caractéristiques !
Sommaire de l'article
Liste des principaux types de traitements testés contre le Covid-19
Les antiviraux constituent le type de traitement le plus utilisé contre le virus, ensuite viennent les antibiotiques, les anticorps et les décoctions à base de plantes entre autres.
1. Les médicaments antiviraux
Quelques preuves en laboratoire ont pu mettre en avant l’efficacité des médicaments contre le VIH, pour traiter le coronavirus.
- L’antiviral Kaletra, association lopinavir et ritonavir
C’est une combinaison de deux traitements qui a déjà fait ses preuves contre le VIH-Sida sous le nom de Kaletra, et qui est étudiée avec ou sans interféron bêta immunomodulateur.
Mais cette solution n’a pas pu améliorer la guérison, réduire les décès ou abaisser les niveaux du virus chez les patients atteints de Covid-19 grave. L’état avancé de la maladie expliquerait cet échec.
- L’antiviral remdesivir
C’est l’un des traitements les plus prometteurs pour traiter le Covid-19. Mais il ne semble pas efficace pour préserver la vie des patients, d’après une étude menée avec le soutien de l’OMS.
À en juger par le taux de mortalité, ce médicament qui faisait partie du traitement expérimental administré à Donald Trump, a eu peu, ou pas, d’effets sur les personnes hospitalisées pour cause de Covid-19.
- L’antiviral Avigan ou favipiravir
Ce remède contre le VIH s’avère efficace pour lutter contre Ebola. Il a aussi servi dans le cadre d’essais cliniques sur 200 patients chinois au sein des hôpitaux de Wuhan et de Shenzhen contre le Covid. L’antiviral Avigan permettrait de diminuer la durée de la maladie à 4 jours, contre 11 dans la majorité des cas.
Il réduit également les symptômes de pneumonie. Mais l’Europe et les États-Unis l’interdisent à cause de l’importance des effets secondaires, déformations fœtales chez la femme enceinte par exemple.
- L’antiviral SNG001
Ce médicament réduisait de près de 80 % le risque de développer une forme sévère de la maladie Covid-19, en restaurant la réponse immunitaire de l’organisme contre le virus. Mais l’essai clinique de l’OMS a finalement conclu une inefficacité de l’interféron-β1a chez les formes sévères.
- L’antiviral Plaquenil ou l’hydroxychloroquine, en association avec l’azithromycine
L’antipaludique Chloroquine a par le passé obtenu de premiers résultats encourageants contre le Covid, notamment lors d’études chinoises. L’hydroxychloroquine et l’azithromycine s’avèrent efficaces pour prévenir l’infection par le coronavirus.
Mais dans certains pays, ce traitement ne s’administre plus à cause des risques de décès et d’arythmie cardiaque.
2. Les médicaments anti-covid pouvant calmer le système immunitaire
Lorsque le système immunitaire réagit excessivement à un virus, cela peut provoquer une inflammation dans tout l’organisme. Le système de défense immunitaire aide à combattre l’infection, mais en cas de surdose, le corps subit des dommages collatéraux graves, voire fatals.
Dans ce cas, les anti-inflammatoires comme le dexamethasone et les immunomodulateurs s’avèrent efficaces.
- Le dexamethasone
L’essai britannique Recovery Trial s’est penché sur la dexaméthasone, un type de stéroïde qui permet de réduire l’inflammation. Et l’Agence Européenne du Médicament, AEM, a finalement approuvé son utilisation.
Ce médicament s’avère en effet puissant contre les cas sévères du Covid-19, notamment ceux dont l’état nécessite l’administration d’oxygène.
- Les immunomodulateurs
Plusieurs équipes à travers le monde s’intéressent aux immunomodulateurs, comme anakinra, tocilizumab, sarilumab ou Kevzara, et tofacitinib ou Xeljanz entre autres. Ce sont des molécules capables de contrecarrer une surréaction du système immunitaire, soit les orages de cytokines.
Cette appellation désigne une poussée inflammatoire violente à l’origine de la dégradation de l’état de santé des patients sévèrement atteints de Covid. Ce qui entraîne le syndrome de détresse respiratoire aiguë.
L’essai prometteur mené sur l’anakinra, ou Kineret de son nom commercial, a dû être arrêté après une surmortalité précoce. Le sarilumab et le tocilizumab, deux médicaments contre la polyarthrite rhumatoïde, ont aussi été testés sur 260 malades. Seul le tocilizumab peut améliorer le pronostic des patients modérés et sévères.
- Le vaccin BCG
Des examens menés en laboratoire montrent que le BCG réduit la charge virale, avec une action sur le contrôle de l’inflammation. Selon cette piste prometteuse, il peut donc aider le système immunitaire à combattre le Covid et non plus à prévenir le virus.
3. Les anticorps au covid-19
La quête d’un traitement contre la crise sanitaire mondiale a mené les scientifiques vers ce que l’on appelle le « plasma de convalescence ». Les survivants possèdent en effet des anticorps dans le sang qui peuvent attaquer le virus.
Ainsi, les médecins utilisent leur plasma sanguin, la partie contenant les anticorps, comme thérapie sur les malades. Cette technique s’est avérée efficace sur des patients aux États-Unis, au point où d’autres pays se lancent dans la course.
4. Autres solutions curatives contre le coronavirus
Les pistes de traitement contre le covid s’étendent aux antipsychotiques, anticoagulants, thérapies cellulaires et médecines traditionnelles.
- La chlorpromazine
C’est un vieux médicament antipsychotique, utilisé en psychiatrie pour soigner la schizophrénie, et qui empêcherait l’entrée du virus dans les cellules. Les pays comme la Chine, l’Italie, l’Espagne et la France ont noté une faible occupation des unités covid dédiées en psychiatrie.
Autrement dit, les personnes qui consomment de la chlorpromazine seraient moins affectées par le virus.
- L’héparine
Comme mentionné plus haut, l’infection par le coronavirus Sars-Cov-2 entraîne la formation d’un orage de cytokine. Cette réaction immunitaire disproportionnée provoque alors la destruction des cellules atteintes par le virus, favorisant la coagulation du sang et la formation de caillots sanguins.
Ce qui pourrait causer des accidents vasculaires potentiellement mortels, comme l’embolie pulmonaire, et conduire au décès. En Italie, l’héparine, un anticoagulant, est utilisé dans plusieurs essais pour remédier à ce cercle vicieux.
- Les thérapies cellulaires
Les cellules du cordon ombilical possèdent des propriétés anti-fibrotiques, anti-inflammatoires et immunomodulatrices. Le traitement consiste alors à réaliser des administrations intraveineuses de cellules stromales mésenchymateuses de cordon ombilical.
Cette thérapie nommée Stroma-Cov2 vise à favoriser l’évolution des paramètres respiratoires et l’état clinique des patients.
- Les plantes médicinales
Certaines victimes de covid ont pu recouvrer la santé exclusivement, ou en association, avec des produits de médecine traditionnelle, comme les infusions à base de plantes. Les autorités sanitaires locales ont souvent officiellement recommandé ces remèdes, même en l’absence de preuve scientifique.
Bien que la liste des potentiels traitements contre le covid s’avère longue, aucun n’est à ce jour validé, contre le nouveau coronavirus, par les autorités internationales.
Liste des vaccins reconnus contre le Covid
Les campagnes de vaccination contre le Covid-19 suivent leurs cours dans tous les pays du monde, mais chaque gouvernement utilise le vaccin de son choix. Découvrez les caractéristiques des principales solutions de prévention recommandées.
1. Johnson & Johnson
Le géant pharmaceutique américain a mis en place un vaccin qui s’administre en une seule dose et se conserve dans des températures entre 2 ° c et 8 ° c. L’Afrique du Sud a été le premier acheteur dans l’union africaine, à cause des ravages de la pandémie dans le pays. Ce traitement a aussi obtenu l’approbation de l’Agence Européenne du Médicament.
Les pays comme la France le recommandent même de manière préférentielle dans les zones où l’épidémie s’avère plus active. Mais son efficacité face au variant dit « sud-africain » semble remise en question. Ce qui constitue une mauvaise nouvelle à l’heure où de nombreux variants du virus voient progressivement le jour sur la planète.
2. Pfizer/BioNTech
Le vaccin « BNT 162 b2 » provient d’un travail collaboratif entre le laboratoire américain Pfizer et l’allemand BioNTech. Ce traitement a vu le jour le 18 novembre 2020 après seulement 10 mois aux laboratoires, son efficacité s’évalue à plus de 95 %, mais il nécessite deux doses.
Le mode de conservation constitue l’une des principales limites, car il doit rester dans un lieu dont la température varie entre -70 ° c et -80 ° c.
3. Moderna
Ce vaccin constitue l’œuvre de l’entreprise de biotechnologie américaine Moderna Therapeutics. Comme Pfizer/BioNTech, il fonctionne à ARN messager et a pu démontrer une efficacité qui environne les 95 %.
Les effets indésirables semblent aussi les mêmes, fatigue, maux de tête et douleurs musculaires qui peuvent durer deux à trois jours. Mais le vaccin Moderna se conserve très bien à -20 ° c et au réfrigérateur pendant 1 mois.
4. AstraZeneca
C’est un autre vaccin autorisé contre le Covid, dont le taux d’efficacité s’élève à 76 % contre les cas symptomatiques et à 100 % pour les cas graves de Covid-19. Ce produit du laboratoire suédo-britannique AstraZeneca est le plus vendu à travers le monde.
L’Agence européenne des médicaments le juge « sûr et efficace », mais il entraîne un risque rare de thrombose atypique pouvant conduire au décès.
5. Spoutnik V
Ce vaccin russe en version « légère » s’administre en une seule dose contre deux dans sa version de base, pour une efficacité de 79,4 % contre 91,6 %. Spoutnik V se démarque par le fait que ses données d’essais cliniques de phase 3 dépasseraient celles obtenues avec les autres vaccins comme AstraZeneca et Johnson & Johnson.
6. Vaccins chinois
Enfin, les vaccins chinois ont été les premiers développés et les plus nombreux. La Chine, où le virus survient fin 2019, recence près de 15 vaccins, dont Sinovac, Sinopharm et CanSino.
Cependant, les données de la phase 3 liée à leurs essais cliniques ont mis presque six mois à paraître, après que bon nombre de personnes aient été vaccinées. Ce chiffre s’élève par exemple à cinq millions dans le cas du vaccin Sinopharm, dont l’efficacité serait de 79 %.
L’Europe semble avoir loupé cette course aux vaccins, car les laboratoires Sanofi, français, et GSK, britannique, ne figurent pas dans la liste de traitements. En effet, les résultats préliminaires de leurs premiers essais n’ont pas été satisfaisants, leurs nouvelles formulations sont donc toujours attendues.