Accueil Pharmaceutique Tramadol : Effets secondaires, composition et conseils d’utilisation

Tramadol : Effets secondaires, composition et conseils d’utilisation

0
Tramadol : Effets secondaires, composition et conseils d’utilisation

Pour traiter la douleur après une chirurgie ou un accident par exemple, nombreux sont les médecins qui prescrivent le tramadol. En effet, cet antalgique présente de nombreux avantages lorsqu’il est bien utilisé. Le problème, c’est qu’il n’est pas sans effets secondaires. Avant l’usage, vous devez donc connaitre certaines informations sur ce médicament. Quels sont ses composants ? Quels sont les effets indésirables qu’il pourrait entrainer ? Comment l’utiliser ? Voilà autant de questions auxquelles cet article répond.

Composition du Tramadol

Le tramadol contient 50 mg de chlorhydrate de tramadol et du carboxyméthylamidon sodique A. La cellulose microcristalline, le mannitol, le stéarate de magnésium et la silice colloïdale anhydre sont aussi des composants de ce produit. Cet antalgique fait partie de la classe des opioïdes comme la morphine. Il soulage les douleurs en agissant sur les cellules nerveuses particulières de la moelle épinière et du cerveau. 

Il se présente sous forme de comprimé. Vous pouvez avoir sur le marché des boites de 16, de 28, de 30 et même de 100. Pour ne pas faire un mauvais usage de ce produit, l’idéal est d’acquérir la boite adaptée à la durée de votre traitement.

Quelques conseils d’utilisation du tramadol

La prise de ce médicament se fait par voie orale. Vous devez le consommer en suivant exactement les indications de votre pharmacien ou de votre médecin. En ce qui concerne la posologie, elle s’ajuste en fonction de l’intensité de votre mal et de votre sensibilité en général. Pour traiter les douleurs aiguës et chroniques chez les adultes, la dose indiquée est de 1 à 2 comprimés toutes les 4 ou 6 heures.

Il est formellement interdit de dépasser 8 pilules par jour. Chez les patients âgés (75 ans minimum), le risque d’accumulation de tramadol est assez élevé. Il faudra alors espacer les prises et diminuer la dose. À défaut de 6 heures, vous pouvez attendre 8 heures avant d’avaler une nouvelle capsule de tramadol. Si la douleur persiste, vous devez prendre l’avis de votre médecin afin de savoir s’il est nécessaire d’augmenter la dose.

Les interdictions

Bien que le tramadol soit l’une des meilleures alternatives pour soulager les douleurs, il ne peut être prescrit à tout le monde. Il est défendu de prendre ce comprimé si vous êtes allergique aux morphines ou si vous souffrez d’une intoxication aiguë due à l’alcool, aux somnifères, etc. Il faudra aussi l’éviter si vous êtes atteint d’insuffisance respiratoire sévère ou d’épilepsie. L’usage de ce produit est strictement interdit aux femmes enceintes ou allaitantes, aux enfants de moins de 15 ans et aux individus utilisant d’autres antalgiques.

Cette interdiction est également valable pour les personnes qui souffrent d’une maladie du foie ou des reins. En réalité, le tramadol expose ces derniers à des risques de toxicité encore plus élevés que chez les personnes normales. Pour éviter les situations désagréables, l’idéal est de prendre l’avis d’un médecin. Ce professionnel pourra vous éclairer davantage sur les conséquences du mésusage de ce comprimé et sur les doses à respecter.

Les effets secondaires du Tramadol

Comme la majorité des médicaments disponibles sur le marché, l’usage du tramadol peut entrainer des effets indésirables. Ces derniers ne surviennent pas automatiquement chez tous les patients.

Affections psychiatriques et du système immunitaire

La consommation du tramadol peut entrainer des réactions allergiques, notamment l’œdème de la peau, des sifflements et des difficultés respiratoires. Des troubles psychologiques peuvent également apparaitre après ou pendant le traitement.

Ils se traduisent généralement par les modifications d’humeur, l’insomnie, le stress, la diminution des fonctions cognitives et les troubles d’identification. Il convient aussi de notifier que le risque d’abus du médicament et de dépendance est assez élevé. Essayez donc de respecter les doses recommandées.

Affections du système nerveux, du métabolisme et de la nutrition

En dehors des troubles psychiatriques, le traitement par tramadol peut entrainer des affections du système nerveux. Ce sont des effets indésirables très fréquents chez les patients. Ils se traduisent par les sensations vertigineuses, les maux de tête, la somnolence, les picotements, les démangeaisons et les tremblements.

Les contractions musculaires, les mouvements non coordonnés, la perte de conscience transitoire et les troubles de la parole en sont aussi quelques-uns. Si vous dépassez les doses recommandées ou si vous utilisez ce médicament avec d’autres produits, cela pourrait entrainer les crises d’épilepsie. Outre ces effets secondaires, le tramadol peut également modifier votre appétit et diminuer le taux de sucre dans votre sang. Dans ce cas, vous pourrez facilement faire une hypoglycémie.

Affections cardiaques, respiratoires et oculaires

En plus des troubles du système nerveux, l’usage de tramadol peut entrainer des affections respiratoires. Il s’agit de la dépression respiratoire et de l’essoufflement. Chez les personnes atteintes d’asthme, la consommation de ce produit entraine généralement une aggravation de cette maladie.

L’accélération ou le ralentissement des battements cardiaques et les sensations d’évanouissements sont les maux enregistrés. Par ailleurs, les patients ne sont pas à l’abri des affections oculaires, notamment le rétrécissement de la pupille. La dilatation excessive de la pupille et la vision floue sont aussi fréquentes.

Autres affections

Les effets secondaires du tramadol ne s’arrêtent pas là. Ce médicament entraine aussi dans certains cas :

  • des affections gastro-intestinales (nausées, constipation, vomissements, etc.) ;
  • des affections hépatiques et biliaires ;
  • des affections cutanées ;
  • des affections urinaires (diminution du volume des urines, dysurie) :
  • de la faiblesse musculaire ;
  • de la fatigue générale ;
  • et l’augmentation de la pression artérielle.

Si pendant l’usage de ce produit, vous constatez l’apparition de l’un des symptômes de ces maladies, vous devez immédiatement voir un médecin. Vous pouvez aussi déclarer les effets indésirables dont vous êtes victimes à des organisations spécialisées. Il s’agit de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de Santé (ANSM), du réseau des centres régionaux de Pharmacovigilance, etc.

D’ailleurs pour limiter le mésusage de ce produit, depuis le 15 avril 2020, l’ANMS a fixé la durée maximale du traitement par tramadol à 3 mois. Il ne peut donc être prescrit au-delà de ce délai sauf si vous disposez d’une nouvelle ordonnance.

Les interactions à éviter

Pour des mesures de sécurité, le tramadol ne doit pas être pris simultanément avec d’autres médicaments. Primo, il faudra éviter de l’utiliser avec des tranquillisants, des somnifères ou des antalgiques comme la codéine ou la morphine. Cela pourrait vous exposer à des risques de somnolence ou vous donner des sensations d’évanouissement.

Secundo, si vous prenez du tramadol, vous devez arrêter les produits sérotoninergiques comme les antidépresseurs. Tertio, évitez la combinaison du tramadol avec de la nalbuphine, de la carbamazépine, de la buprénorphine, de l’ondansétron et avec d’autres opiacés. Enfin, les anticoagulants ne doivent pas être pris avec ce produit. Ils fluidifient le sang et peuvent augmenter le risque d’hémorragie.

Autres informations sur le tramadol

En dehors de la composition du tramdol et de ses effets secondaires, il existe aussi d’autres informations importantes à savoir.

Que faire en cas de prise accidentelle ou d’oubli ?

Si vous prenez accidentellement une dose supplémentaire de ce médicament, il n’y a généralement pas de conséquences néfastes. Toutefois, si cela devient régulier, le surdosage pourrait entrainer des effets indésirables graves allant jusqu’au coma. Si par contre, vous oubliez d’avaler votre comprimé, la douleur risque de réapparaitre.

Dans ce cas, il faudra éviter de prendre une dose double pour compenser celle que vous avez oublié d’avaler. Vous devez tout simplement continuer à prendre votre traitement comme vous en avez l’habitude.

Que va-t-il se passer si vous arrêtez de prendre le tramadol ?

Si vous interrompez trop rapidement votre traitement au tramadol, vos douleurs risquent de réapparaitre. Cependant, si vous souhaitez arrêter ce produit à cause des effets secondaires, il faudra consulter un médecin. Ce professionnel vous indiquera quand et comment cesser l’usage du tramadol.

En réalité, cette procédure est indispensable puisqu’en cas d’arrêt brutal, ce médicament peut entrainer des phénomènes de sevrages. Vous risquez donc d’être anxieux, nerveux ou agité. Certains patients se plaignent également des troubles de personnalité, de la déréalisation, des hallucinations, etc.

Comment acheter et conserver le tramadol ?

Pour acheter le tramadol, vous pouvez vous rendre dans une pharmacie avec une ordonnance. C’est la meilleure des options. Il existe aussi quelques plateformes qui vous donnent la possibilité d’acquérir ce produit en ligne sans ordonnance. Bien évidemment, vous devez vous assurer que le site sur lequel vous prévoyez faire cette opération est sécurisé. Certains proposent en effet de faux médicaments. Vous devez donc être vigilant.

Après l’usage du tramadol, vous pouvez le conserver en le gardant dans son emballage hors de la portée des enfants. Il faudra éviter d’utiliser ce produit après la date de péremption. Pour protéger l’environnement, évitez de jeter les pilules dans les ordures ménagères ou dans les égouts. Confiez-les plutôt à votre pharmacien. Il pourra les détruire sans aucune conséquence sur le bien-être de la planète.

Le tramadol est un antalgique puissant composé de chlorhydrate de tramadol et de cellulose microcristalline. Il est très efficace, mais son usage peut entrainer des effets secondaires graves si ceux-ci ne sont pas vite déclarés. Vous devez également éviter de l’utiliser avec d’autres médicaments, notamment les tranquillisants, les anticoagulants, les produits sérotoninergiques, la buprénorphine, l’ondansétron et des opiacés.