Les triglycérides sont des molécules nécessaires au bien-être de l’organisme. En cas de déséquilibre de leur quantité dans le milieu interne, de nombreux problèmes plus ou moins graves peuvent survenir. Et cela peut mettre en mal la santé et même le pronostic vital d’une personne.
Vous a-t-on diagnostiqué une dyslipidémie en relation avec le taux de triglycérides dans le sang ? Dans ce dossier, nous vous donnons tous les détails que vous avez besoin de connaître sur les triglycérides, l’hypotriglycéridémie et l’hypertriglycéridémie.
Sommaire de l'article
Qu’est-ce que les triglycérides ?
Les triglycérides sont des tri-esters d’acides gras. Ce sont donc des graisses et plus précisément des lipides. Ils sont encore désignés par les appellations : TAG, tri-acylglycérides et tri-acylglycérols. Formés de l’union de 3 acides gras et d’un glycérol (sucre), ces composés sont insolubles dans l’eau.
Les triglycérides se retrouvent dans les aliments d’origine animale et végétale. Toutefois, ils sont également synthétisés par l’organisme au niveau du foie principalement. Ils sont transportés par certains types de lipoprotéines que sont les chylomicrons et les lipoprotéines de très basse densité (VLDL).
Les premiers ont pour rôle de transporter vers les cellules adipeuses, les TAG qui se trouvent dans l’intestin grêle. Ceux-ci provenant de l’alimentation. Les VLDL quant à eux sont responsables du transport des triglycérides élaborés au niveau du foie, toujours vers les tissus adipeux.
Quels sont les rôles des triglycérides dans l’organisme ?
Les triglycérides sont indispensables au bien-être d’une personne. Ils constituent une importante réserve d’énergie, car ils stockent les acides gras dans les adipocytes. Et ils les libèrent au moment opportun (selon les besoins de l’individu), suite à une réaction chimique nommée l’hydrolyse.
Les acides gras ainsi émis dans le milieu interne participent à la production de l’ATP (adénosine triphosphate). Il s’agit d’un composé qui fournit l’énergie indispensable pour plusieurs réactions chimiques ayant lieu dans le corps. En gros, les tri-acylglycérides, en participant à la synthèse de l’adénosine triphosphate, représentent la plus importante source d’énergie pour l’homme.
Il faut noter qu’ils sont particulièrement utiles lorsque l’être humain est amené à faire des efforts intenses et prolongés. Ils l’aident aussi à lutter contre le froid.
Quelle est la différence entre les triglycérides et le cholestérol ?
Le cholestérol est un lipide, une graisse, au même titre que les triglycérides qui sont d’ailleurs moins connus que le cholestérol. Les deux comportent des molécules d’acides gras et de sucre et sont stockés dans les cellules adipeuses.
Les deux sont également synthétisés au niveau du foie. Il faut cependant noter qu’une partie de la quantité (de TGA ou de cholestérol) circulant dans le sang provient de l’alimentation. Voilà donc les points communs de ces deux composés.
Comme différences, il y a le fait qu’il existe deux types de cholestérol en l’occurrence le bon cholestérol (HDL) et le mauvais (LDL). Alors qu’on ne distingue qu’un seul type de TAG Il faut aussi noter que le taux de triglycérides circulant dans l’organisme dépend beaucoup plus de la nourriture consommée. Et ceci, contrairement au taux sanguin de cholestérol.
Et pour finir, notez l’excès du taux de mauvais cholestérol est beaucoup plus dangereux que celui du tri-acylglycérols.
En quoi consiste le dosage du taux de triglycérides ?
Le dosage du taux de triglycérides permet de connaître la réelle proportion de la molécule dans l’organisme. Et pour avoir une idée du taux de triglycérides qu’une personne a dans le sang, il faut lui faire faire un bilan lipidique.
Il s’agit en effet d’un bilan sanguin qui comme son nom l’indique regroupe plusieurs analyses. Ces dernières permettent de connaître le taux de différents lipides dans l’organisme. Un bilan lipidique aidera à savoir par exemple le taux du cholestérol (total, LDL, HDL) de même que celui des triglycérides.
En gros, c’est un examen qui permet de détecter toute anomalie de la quantité et de la qualité des graisses dans le sang. Une pareille anomalie porte de nom de dyslipidémie quel que soit le lipide concerné. Un bilan lipidique peut être demandé lors d’un simple contrôle de routine. Généralement, c’est à la ménopause pour les femmes et vers 45 ans pour les hommes que le docteur prescrira le premier bilan lipidique.
Il peut également faire faire cette analyse à tout individu présentant les symptômes du syndrome coronarien aigu (la maladie coronarienne). Un bilan lipidique peut également être demandé à toute personne qui présente des facteurs de risques cardiovasculaires. Il peut s’agir par exemple d’une hypertension artérielle, d’un diabète de type II.
Aussi, parfois, pour la prescription de certains types de médicaments, le médecin peut chercher à voir le taux de graisses circulant dans le sang à travers un bilan lipidique. Il s’agit des médicaments tels que les contraceptifs oraux, l’acide rétinoïque anti-acné, la cortisone…
Pour faire le dosage, le laboratoire procédera à un simple prélèvement sanguin. Mais avant de le faire, il faut s’assurer d’avoir suivi durant les semaines précédentes, un régime alimentaire normal. Le médecin traitant est chargé de donner au patient des indications plus claires et plus personnelles.
En outre, au moment du prélèvement, il faut être à jeun depuis 12 heures. Il ne faut pas non plus avoir fumé ou avoir pratiqué une activité physique intense. Si le sujet a connu récemment une infection virale aiguë, la date de l’analyse doit être reportée. Autrement, cela risquerait de fausser les résultats.
Mesure du taux de triglycérides : quels sont les différents résultats possibles ?
Après un dosage du taux de triglycérides, les résultats peuvent révéler un taux normal. En revanche, ils peuvent mettre la lumière sur des anomalies que sont l’hypotriglycéridémie et l’hypertriglycéridémie. En savoir plus :
Taux de triglycérides normal
Après un bilan lipidique, la quantité de triglycéride dans le sang d’un adulte est considérée comme normale lorsqu’elle n’excède pas 1,7 mmol/L ou 1,50 g/L. Néanmoins, ce seuil considéré comme référence peut varier en fonction de certains critères.
Au nombre de ces derniers, il y a : l’âge, le sexe, le niveau d’activités physiques, l’alcool et le tabac. Il y a aussi la prise de contraceptif oral, l’état de grossesse, etc.
Taux de triglycérides inférieur à la normale
Si le taux de TAG est inférieur à (1,7 mmol/L ou 1,50 g/L) ou mieux, s’il est inférieur à la normale pour une personne X, cela signifie qu’elle souffre d’une carence en triglycérides. On parle alors de l’hypotriglycéridémie.
Elle est caractérisée par une quantité anormalement basse de la molécule dans le sang, mais il s’agit d’une pathologie très rare. Elle peut être engendrée par un apport alimentaire en lipides insuffisant. L’hypotriglycéridémie peut aussi provenir d’une maladie génétique héréditaire ou d’une abêtalipoprotéinémie.
Taux de triglycérides élevé
Si le taux de TAG est supérieur à (1,7 mmol/L ou 1,50 g/L), ou mieux, s’il est plus élevé que la normale pour un individu Y, cela veut dire que ce dernier est atteint d’une hypertriglycéridémie. Cette pathologie représente le contraire de l’hypotriglycéridémie.
Le tableau ci-dessous résume approximativement comment interpréter les résultats du dosage du taux de TAG lors qu’il est élevé :
Valeurs (en mmol/L) | Qualification |
< 1,7 | Taux normal |
[1,7 ; 2,25] | Taux légèrement élevé |
] 2,25 ; 5,63] | Taux élevé |
> 5,63 | Taux très élevé |
Contrairement à cette dernière, elle est beaucoup plus fréquente. On la retrouve sous plusieurs formes comme le montre le tableau ci-dessus. Ses causes possibles sont nombreuses et ces conséquences peuvent être lourdes.
Nota Bene : si les résultats de l’analyse affichent des valeurs anormales, le bilan sanguin lipidique doit être repris une seconde fois. Cela permettra au médecin de confirmer les premiers résultats. De plus, un sujet qui est suivi pour dyslipidémie ou plus particulièrement pour hypertriglycéridémie doit faire tous les 3 mois, un nouveau bilan lipidique.
Quelles sont les différentes formes de l’hypertriglycéridémie ?
Il existe principalement 3 diverses formes d’hypertriglycéridémie.
- L’hypertriglycéridémie mineure : taux (en mmol/L) compris entre [1,7 ; 2,25]
- L’hypertriglycéridémie modérée : taux (en mmol/L) compris entre] 2,25 ; 5,63]
- L’hypertriglycéridémie majeure : taux (en mmol/L) > 5,63
Toutefois, il est possible de distinguer deux autres cas de triglycérides en excès. Il y a l’hypertriglycéridémie isolée ou l’hypertriglycéridémie mixte. Dans le premier contexte, on parle encore de l’hypertriglycéridémie pure. Cela voudra simplement signifier que le bilan lipidique ne révèle aucune autre anomalie quantitative ou qualitative, d’un ou de plusieurs lipides.
Dans le second cas par contre, en dehors de l’excès de triglycérides, les analyses montrent aussi d’autres dyslipidémies comme une hypercholestérolémie par exemple. C’est-à-dire, un taux de cholestérol très élevé dans le sang.
Et pour finir, il existe une autre manière de classification de la forme de l’hypertriglycéridémie. Il s’agit de la classification en fonction de la cause de la pathologie selon qu’elle soit d’origine héréditaire ou non.
Ainsi, on distingue l’hypertriglycéridémie de forme primitive ou primaire lorsque l’anomalie est héréditaire et provient des gènes. Dans le cas contraire, on parlera de l’hypertriglycéridémie secondaire. Notez que les variantes génétiques pouvant occasionner une hypertriglycéridémie sont :
- Le syndrome de chylomicronémie multifactoriel (MCS)
- Le syndrome de chylomicronémie familial (FCS)
En France, le premier affecte 1 individu sur 10 000 et le second touche 2 personnes sur 1 000 000.
Quelles sont les causes d’une hypertriglycéridémie ?
Comme stipulé plus haut, un taux de TAG élevé révélé par un bilan lipidique pourrait avoir plusieurs causes. La première représente les gènes et les autres sont composés de divers facteurs. En savoir plus :
Une anomalie héréditaire génétique
Il existe certaines familles où la plupart des individus présentent un taux de triglycérides très élevé. On parle de l’hypertriglycéridémie familiale et la cause chez de pareils patients est héréditaire et génétique.
De mauvaises habitudes alimentaires
L’une des premières causes de l’hypertriglycéridémie, c’est la consommation abusive de graisses et de sucre. Il a été remarqué qu’après la prise d’un repas riche, la quantité de TAG dans le sang grimpe comme une flèche. Une nourriture grasse fait doubler son taux systématiquement. Aussi, la prise régulière d’alcool est également un facteur important qui expose un individu à l’hypertriglycéridémie.
Certaines maladies
Certaines affections peuvent également être la cause d’un taux de TGA élevé dans le sang. Il peut s’agir par exemple de certaines pathologies du foie (stéatose hépatique), de l’hypertension artérielle ou de l’insuffisance rénale.
De même, il peut être occasionné par le lupus érythémateux systémique, la maladie de stockage du glycogène de type 1 et l’hypothyroïdie. Et pour finir, le syndrome néphrotique ou un diabète non pris en charge peuvent être à la base de ce problème.
La surcharge pondérale
Les troubles du métabolisme peuvent également faciliter grandement une hypertriglycéridémie. Pour cela, le surpoids et l’obésité représentent des facteurs à risque importants.
La sédentarité
Une personne qui ne bouge pas beaucoup présente des risques accrus de vivre des situations de surcharge pondérale. Elle risque aussi de développer des maladies qui lui sont associés. Pour cela, la sédentarité a une forte corrélation avec le taux de triglycérides.
L’état de grossesse
Parfois, l’état de gestation peut être une cause de la montée de la quantité de triglycérides dans le sang. Certes, cela n’est pas aussi fréquent que les problèmes de cholestérol pendant la grossesse.
Certains médicaments
Les traitements comme celui des corticoïdes et des antirétroviraux ou encore des antipsychotiques peuvent occasionner une hypertriglycéridémie. D’autres médicaments pouvant causer cette pathologie sont : interféron, les diurétiques thiazidiques, certains antipsychotiques, les bêtabloquants, les tamoxifènes, etc.
Taux de triglycérides élevé : quelles sont les personnes à risque ?
En dehors des patients qui ont des liens d’hérédité avec d’autres sujets souffrant de cette pathologie (rares), il n’y a pas des individus à risque à proprement parler. Ce problème peut donc toucher des gens de tout genre et tout âge, aussi bien les enfants que les adolescents, les adultes et les séniors.
Par ailleurs, il convient de noter que naturellement les hommes blancs ont une teneur de triglycérides supérieure à celui des hommes d’origine africaine. En outre, les Afro-Antillais présentent des taux significativement inférieurs à ceux des individus blancs ou afro-américains.
Quels sont les symptômes d’une hypertriglycéridémie ?
Cette pathologie est généralement asymptomatique ; elle est le plus souvent établie uniquement après un bilan lipidique. C’est seulement quand le taux de TAG dans l’organisme est excessivement élevé que le sujet ressentira certaines manifestations. Parfois, il pourrait ressentir comme une altération de son état en général.
Il pourrait par exemple avoir des douleurs dans l’abdomen après avoir mangé, mais ceci est un signe plutôt rare. Un autre individu peut observer sur sa peau au niveau des coudes, fesses, genoux et abdomen, l’apparition de vésicules jaunes de petite taille. On parle de xanthomatose éruptive.
Certaines personnes ayant un taux de triglycérides très élevé expérimentent aussi des xanthélasmas. Ce sont de minuscules plaques jaunes faisant irruption au niveau des paupières. Des crises de gouttes peuvent également survenir. Elles se manifestent le plus souvent dans le gros orteil par de vives douleurs. Entre autres symptômes, on dénote :
- Les troubles de la mémoire ;
- La nécrose aseptique de la tête fémorale ;
- La neuropathie périphérique ;
- La présence de lipides au niveau de la rétine (détection faite pendant un fond d’œil).
Quelles sont les conséquences d’un taux de triglycérides élevé ?
Comme mentionné plus haut, l’excès de triglycérides dans le sang, à l’instar de tout nutriment d’ailleurs, est mauvais pour la santé. La conséquence la plus fréquente, ce sont les maladies cardiovasculaires. En effet, la molécule présente en surplus va boucher les artères. Et dans ce sens, elle augmente le risque d’angine, d’infarctus et de décès.
Le professeur Moulin s’exprime sur le sujet et abonde dans le même sens. Il affirme que toute la communauté scientifique est certaine que l’élévation du taux de TAG dans le sang est un facteur de risque cardiovasculaire. Ceci, même s’il est moins puissant que le mauvais cholestérol (LDL-cholestérol).
Toutefois, notez que la gravité des conséquences de l’hypertriglycéridémie dépend de son évolution, de son origine et de l’état de santé du patient. Par exemple, lorsque l’élévation du taux de triglycérides est accompagnée de celui du cholestérol, le risque de maladie cardiovasculaire devient accru.
Si l’on est face à l’hypertriglycéridémie majeure, le sujet affecté encourt un haut risque d’une inflammation du pancréas. Cela s’appelle encore la pancréatite aiguë et elle peut causer une destruction rapide de l’organe et la mort. Il s’agit là d’une urgence médicale, car la personne souffrante a atteint un seuil critique.
Aussi, pour des taux très élevés de TAG, on peut observer une hépatosplénomégalie. C’est-à-dire une augmentation de la taille de la rate et de celle du foie. En gros, quelles que soient l’origine, la forme et la gravité du problème, c’est le pancréas, le foie et le cœur qui sont les principaux organes affectés.
Quels aliments éviter lorsqu’on a une hypertriglycéridémie ?
L’excès des triglycérides dans le sang est souvent occasionné par une consommation abusive de certains types d’aliments. En effet, ce n’est presque jamais dû à un problème de synthèse de la molécule dans le corps.
De plus, lorsqu’une personne devient obèse, son organisme produit plus de VLDL (transporteurs de la molécule). Ainsi, dans la plupart des cas, entamer un régime hypertriglycéridémie est suffisant pour ramener le taux à la normale. Pour cela, il faut éviter certaines nourritures comme ceux qui sont énumérés ci-dessous :.
Les aliments trop gras
Les aliments trop riches en lipides en graisses trans et saturées sont à bannir de vos habitudes. Au nombre de ces derniers, on peut citer :
- Les huiles de palme et de coco ;
- Les huiles hydrogénées et les margarines dures ;
- Les produits d’origine animale : produits laitiers, viande, charcuterie ;
- Les aliments panés ou frits ;
- Les pâtisseries, les viennoiseries, les biscuits de commerce et de boulangerie ;
- Les plats industriels et même les plats préparés.
Les sucres simples
Bien sûr, vous devez aussi radicalement réduire votre consommation habituelle de sucres simples. Ces derniers jouent des rôles importants dans l’élévation du taux sanguin de triglycérides. Pour le faire baisser, il faut donc limiter la consommation de ces aliments dont la liste suit :
- La cassonade, le sucre roux et le sucre blanc ;
- Les pâtes à tartiner, les confitures et les gelées de fruits ;
- Le sirop d’érable, le sirop de glucose-fructose, le miel ;
- Les barres de céréales classiques et les céréales au petit-déjeuner ;
- Les chocolats et les bonbons ;
- Les sirops, les boissons aromatisées à base de nectar ou de lait ;
- Les marinades, les barbecues, les sauces ketchup ;
- Les compotes de fruits et les jus sucrés ;
- Les cocktails, les liqueurs, les sodas…
L’alcool
Les scientifiques recommandent une consommation raisonnable de vin rouge. Selon eux, cela pourrait avoir des actions bénéfiques sur la santé cardiovasculaire. En revanche, lorsque la quantité requise est excédée, on assiste à une action contraire. En effet, en augmentant le taux de triglycérides dans l’organisme, il participe à la détérioration du système cardiaque.
Ainsi, faut-il veiller à ne pas consommer plus de 20 g d’alcool par jour. Cette règle est valable aussi bien pour les hommes que pour les femmes. En termes d’équivalence, cela équivaut approximativement à 250 ml de bière, 120 ml de vin et 25 ml d’alcool fort.
Les produits raffinés
Les nourritures raffinées tout comme les aliments trop gras, les sucres simples et aussi l’alcool sont associés à l’hypertriglycéridémie. Les aliments se retrouvant dans cette catégorie sont :
- Les produits céréaliers et les pains fabriqués à partir de farine blanche ;
- Les frites ;
- Les pommes de terre sans la peau ;
- Les biscottes et la baguette de pain ;
- Le couscous, le gnocchi, le vermicelle de riz, le riz à risotto et le riz précuit ;
- Les pâtes alimentaires blanches…
Autres aliments à éviter
- Le sel ;
- Les plats transformés (industriels) ;
- Le fast-food.
Quels aliments privilégier lorsqu’on a une hypertriglycéridémie ?
Si certains aliments sont à éviter, d’autres sont par contre à prioriser pour retrouver un taux de triglycérides normal.
Les fibres et autres aliments peu caloriques
Le régime alimentaire à adopter lorsqu’on a un problème d’hypertriglycéridémie doit être un régime hypocalorique. Mais ceci, sans pour autant se soumettre à une privation exagérée. Ainsi, votre alimentation doit être désormais riche en fibres.
Les fruits, les légumes et les légumineuses doivent donc être les principaux composants de votre régime alimentaire. Ce sont notamment :
- Les pommes, les poires, les kiwis, les melons ;
- Les cerises et les fraises ;
- Les clémentines, les oranges ;
- Les légumes verts, les petits choux de Bruxelles, les endives, les bols de salades…
Il faut noter que les antioxydants que comportent ces différents aliments sont également excellents pour lutter contre les maladies cardiovasculaires en général. En outre, il faut privilégier les céréales du petit-déjeuner enrichies avec des fibres. Vous pourriez même les accompagner avec des produits laitiers allégés.
Les céréales complètes
Les céréales complètes et les produits fabriqués avec de la farine complète sont vivement recommandés pour les personnes ayant un taux de glycérides élevé. Au nombre de ces aliments, il y a :
- Les nourritures élaborées à base du blé entier : le bagel, le pain complet, le pain à burger, le pain de mie, etc.
- Les repas préparés à la maison à base de farine complète ;
- Le son d’avoine et le germe de blé ;
- Les céréales cuites : le millet, le boulgour, le quinoa, le riz brun et l’orge ;
- Les pâtes à partir de la farine de lentilles ou les pâtes complètes…
Les bonnes graisses
Comme vous vous en doutez, les lipides sont très importants pour l’organisme humain. C’est leur abus et la consommation des mauvaises graisses qui créent les problèmes. Ainsi, il faut consommer les bonnes graisses comme les Oméga 3 et les Oméga 6. Ces aliments ont plusieurs bénéfices sur la santé et plus particulièrement ils peuvent aider à faire baisser l’hypertriglycéridémie.
Il est donc recommandé de consommer chaque jour 1 g de DHA ou de DPA (Oméga 3). En revanche pour les formes très sévères de la pathologie, on peut consommer jusqu’à 4 g. C’est-à-dire l’équivalent de 450 grammes de poissons gras en une semaine. Ces derniers sont entre autres : le maquereau, le thon blanc en conserve, la truite, le hareng, le saumon et la sardine. En outre, on retrouve les Oméga 3 dans d’autres aliments que sont :
- L’avocat ;
- Les olives et l’huile d’olive ;
- L’amande et son beurre ;
- Les noisettes et leur beurre ;
- La noix et l’huile de noix ;
- La noix de cajou et son beurre ;
- Les huiles de Colza et de lin ;
- Le beurre de cacahuètes, etc.
Les aliments sources des Oméga 6 ne sont pas autant à privilégier que ceux qui fournissent des Oméga 3. Ainsi, la liste qui suit est celle des aliments comportant des Oméga 6 ; ils doivent être consommés avec modération.
- L’huile de tournesol ;
- L’huile de raisin ;
- Les huiles de soja, de maïs, de sésame, de germe de blé ;
- Les graines de citrouille.
Les protéines d’origine végétale
Les protéines sont certes excellentes pour « l’entretien de la masse musculaire et de la pleine forme. Mais, il faut penser souvent à remplacer les protéines d’origine animale et celles qui sont d’origine végétale. Ce sont entre autres le tofu, le soja, les oléagineux, les légumineuses, les laits végétaux ou tout produit fabriqué avec ce produit.
Autres aliments recommandés
- Le citron ;
- L’ail ;
- Les herbes et les épices ;
- Les antioxydants ;
- L’eau.
Nota Bene : Certes, la perte de poids est préconisée pour atteindre un taux normal de TGA dans le sang. Toutefois, il ne faut pas non plus entreprendre des régimes alimentaires trop sévères. Cela peut entraîner une inflammation et des répercussions négatives sur l’organisme. Il faut donc essayer de se faire suivre par un diététicien et ne pas excéder 1,5 kg de fonte hebdomadaire.
Quels sont les traitements d’une hypertriglycéridémie ?
Pour éviter que l’excès de tri-acylglycérols entraîne des complications cardiovasculaires, les médecins préconisent d’aménager son régime alimentaire et son mode de vie. En l’occurrence, il faudra éviter la sédentarité et bouger beaucoup.
Toutefois, si ces mesures ne suffisent pas ou si le taux est trop élevé, les docteurs ont parfois recours à différentes cures. Le traitement proposé par le spécialiste dépendra de plusieurs facteurs que sont :
- La forme de l’hypertriglycéridémie ;
- Le stade d’évolution du problème ;
- Les causes ;
- Les résultats du bilan lipidique.
Les médicaments
Généralement, les médicaments sont dits hypolipémiants. C’est-à-dire qu’ils permettent de réduire la quantité de lipides (en général) dans le sang. Les molécules comme le citrate de bétaïne et les oméga 3 polyinsaturés peuvent être prescrites en complément à un régime alimentaire sain.
Les médicaments les plus connus pour une hypertriglycéridémie qui n’est pas génétique et héréditaire sont les fibrates (gemfibrozi ou fenofibrate) et les statines. Ils permettent de réduire le taux de triglycérides et de cholestérol dans le sang et de réguler la lipidémie. Il faut noter que les statines sont souvent prescrites en présence d’une hypertriglycéridémie mixte suivie d’une croissance modérée du taux de TAG.
Si les effets des statines ne sont pas avérés malgré les prises de doses optimales, le médecin pourrait associer ce médicament à d’autres. Il s’agit de la cholestyramine ou de l’ézétimibe. Parfois, les statines sont d’ailleurs remplacées par ces deux derniers médicaments pour les patients qui présentent une intolérance.
Dans le cas d’une augmentation du taux de triglycérides sanguin qui est plutôt dû à des causes génétiques, le volanesorsen est le nouveau médicament mis au point par les pharmaciens. Il permet véritablement de soulager ces patients dont le taux de TAG peut atteindre les 50 g/l.
Toutefois, attention à ne pas faire de l’automédication. Seul le professionnel est capable de juger la nécessité ou non de pareils traitements contre l’hypertriglycéridémie.
L’aphérèse
L’aphérèse est une technique médicale qui permet d’extraire un ou plusieurs composants du sang. Cela se fait grâce à une machine et ces éléments prélevés peuvent être des globules blancs, des plaquettes, du plasma… selon les problèmes du patient suivi. Dans le cas d’espèce, l’aphérèse aura pour but de réduire la quantité de triglycérides dans le sang.
Il s’agit d’un procédé très efficace qui peut permettre de diminuer à plus de 60 % le taux de TAG dans l’organisme. Et ceci, pour la première séance. Car, à la deuxième séance, l’on peut espérer atteindre une réduction de 83 % comparativement au taux révélé par le dosage initial.
Vous l’aurez compris, c’est un recours extrême lorsque le régime alimentaire, les activités sportives et la médication ne sont plus suffisants. Mais il s’agit d’un processus contraignant qui nécessite plusieurs séances pour être complet. Ensuite, il est coûteux et n’est pas forcément accessible à tout le monde.
Quelle tisane pour baisser le taux de TAG ?
Pour lutter contre l’excès de TAG dans le sang, on peut consommer certaines plantes sous forme de tisane. En effet, elles suggèrent des actions très intéressantes sur cette molécule et souvent même sur le cholestérol. Il s’agit entre autres du basilic, du fenugrec et du thé vert.
Le basilic
Pour faire baisser le taux de triglycérides avec du basilic, vous avez besoin d’une cuillerée de feuilles fraîches. Sinon, vous pouvez prendre une demi-cuillerée de feuilles séchées. Ajoutez-y une tasse d’eau et faites bouillir le mélange. Après 10 minutes d’ébullition, éteignez le feu, laissez refroidir puis filtrez.
Dans la tisane recueillie, mettez le jus fraîchement pressé de la moitié d’un citron. La préparation doit être prise 15 minutes avant le petit-déjeuner. Notez que la tisane au basilic peut aussi vous aider si vous êtes touché par des problèmes d’excès de cholestérol.
Le fenugrec
Le fenugrec est également une plante très efficace contre l’hypertriglycéridémie. Pour avoir des effets, il faut consommer une tasse de cette tisane 3 fois par jour pendant toute la durée du traitement. Chaque prise doit être préparée avec 15 g de la plante.
Le thé vert
Le thé vert se trouve dans cette liste parce qu’il vous permettra de perdre du poids. Et par conséquent, il agira dans le bon sens sur le taux de triglycérides dans le sang. En effet, des études ont prouvé que le taux de triglycérides peut baisser jusqu’à 20 % pour une perte de poids de 5 % à 10 %.
De plus, le thé vert vous permettra de faire réduire le taux de cholestérol. Pour appliquer ce remède, la consommation de 2 à 3 tasses par jour est suffisante. Par ailleurs, sachez que vous pouvez aussi utiliser les thés blanc et rouge dans le même but. Le problème, c’est qu’ils sont un peu moins efficaces.
Comment prévenir des taux de triglycérides élevés ?
Pour prévenir un taux élevé de triglycérides dans le sang, la chose la plus importante à faire, c’est de maintenir un poids santé idéal. Pour cela, il faut veiller à avoir une bonne alimentation. Les recommandations faites ci-dessus ne sont pas seulement indiquées dans le cas du traitement. Ils peuvent aussi aider à prévenir l’apparition d’une hypertriglycéridémie.
Par ailleurs, la sédentarité étant une cause de la survenue d’une hypertriglycéridémie, il est important de bouger suffisamment. Ainsi peut-on la prévenir et même la guérir. Pour cela, il est recommandé de faire au moins 30 minutes d’activités sportives et ceci 5 fois au minimum en une semaine. Au travail, tous les prétextes sont valables pour utiliser les escaliers au lieu de l’ascenseur.
Faire l’effort de descendre avant l’arrêt du bus afin de se rendre à pied à la destination. Pour les petits trajets, il faut éviter de prendre sa moto ou sa voiture. Durant la pause déjeuner après le repas, faire de la marche pour digérer. Et pendant les week-ends, improvisez des randonnées pédestres avec les amis, autant que vous le souhaitez.
Il faut garder son tour de taille à l’œil. Plus que le poids, le tour de taille est un bon indicateur pour déceler un taux de TGA élevé. Il faut donc essayer régulièrement de mesurer avec un mètre à ruban, votre tour de taille au-dessus du nombril. En fonction des résultats, vous saurez quand tout va bien. Vous saurez aussi quand il faut faire attention ou quand la situation est critique.
Niveau du danger | Tour de taille homme (cm) | Tour de taille femme (cm) |
Peu | <94 | <80 |
Accru | >94 | >80 |
Grave | >102 | >88 |