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Troubles de mémoire: Causes, Symptômes et Traitements

Les troubles de mémoire (pertes de mémoire) sont un déficit de la capacité à mémoriser un fait présent ou à se souvenir d’un événement passé. Ils sont généralement dus à un choc émotionnel ou à une pathologie souvent plus grave. Cela peut arriver à tout le monde et à n’importe quel âge. Lorsqu’elles deviennent importantes, les pertes de mémoire peuvent rapidement nuire à l’autonomie du sujet atteint ou le mettre en danger. Il convient donc de se renseigner davantage sur ce dysfonctionnement de la mémoire, sur ses traitements et les moyens de le prévenir.

Troubles de mémoire : qu’est-ce que c’est ?

Pour mieux comprendre le phénomène de trouble de mémoire, il est important de connaître le fonctionnement de la mémoire et ses différentes formes.

Définition de la mémoire

La mémoire est l’aptitude à saisir des informations issues des expériences ou des faits divers, à les conserver afin de s’en souvenir plus tard.

Les étapes de mémorisation

Le processus de mémorisation fait appel à plusieurs chaînes de neurones interconnectées de diverses parties du cerveau. Elle se déroule en 3 phases.

Au cours de la première phase, les informations à enregistrer venant de l’extérieur sont échantillonnées. Elles sont ensuite conservées dans certains neurones du cerveau sous forme de code.

Dans la deuxième phase, ces informations codées sont renforcées afin qu’elles soient conservées sur de longues durées.

Enfin, au niveau de la dernière phase, l’information emmagasinée peut être reprise et restituée.

Les différentes formes de mémoire

Il existe deux principales formes de mémoire liées entre elles. Il s’agit de la mémoire à court terme et la mémoire à long terme.

La mémoire à court terme est relative aux faits récents. Elle sert à conserver des informations pendant un bout de temps. La mémoire à court terme permet de stocker de façon temporelle, une multitude d’informations et de pouvoir s’en souvenir au même moment. C’est cette mémoire qui vous permet par exemple de faire un calcul mental en conservant pendant quelques secondes, certains calculs intermédiaires avant de donner la réponse. Ces informations peuvent ensuite être transférées au système responsable de la mémoire à long terme grâce aux connexions synaptiques.

La mémoire à long terme quant à elle permet de se rappeler des événements passés. Contrairement à la mémoire à court terme, celle-ci est durable et dotée d’une capacité illimitée. À cet effet, on distingue :

  • La mémoire procédurale

C’est le processus inconscient. Cette mémoire nous permet d’obtenir des automatismes et d’apprendre sans pour autant nous rappeler qu’on a appris.

  • La mémoire sémantique

Elle est relative à tous nos souvenirs conscients que nous conservons toute la vie.

  • La mémoire intermittente

Elle permet d’avoir des souvenirs des moments passés ou des faits qui ont marqué notre vie.

  • La mémoire perspective

Elle est liée aux sens tels que la vue, l’odorat et l’ouïe. Elle permet de se souvenir d’un visage, d’un lieu ou d’une voix.                                            

Définition du trouble de la mémoire

Encore appelés perte de mémoire ou troubles mnésiques, les troubles de mémoire résultent d’une déficience de la faculté à enregistrer un fait nouveau, à se souvenir d’un événement ou les deux simultanément.

Les troubles mnésiques peuvent subvenir brusquement, temporairement ou définitivement. Ainsi, le sujet atteint n’a plus aucun souvenir des événements récents, ni des événements passés ou les deux à la fois.

Les différents types de troubles de mémoire

Il existe différents niveaux de troubles mnésiques.

  • La perte de mémoire rétrograde

Elle concerne l’oubli des événements passés au début de la maladie.

  • La perte de mémoire antérograde

C’est l’oubli progressif des faits. Elle concerne uniquement les événements récents, mais la mémoire des faits d’un passé lointain reste bien conservée.

  • La perte de mémoire lacunaire

C’est l’amnésie relative à une période donnée. Cela peut être dû à une perte de connaissance ou une maladie dont la crise de l’épilepsie.

Quelles sont les causes de la perte de mémoire ?

Les causes des troubles de mémoire sont nombreuses.

Les troubles de mémoire liée à l’âge

Les troubles psychiques en rapport avec l’âge surtout chez les individus du troisième âge font de plus en plus des victimes. Ce type de troubles est dû au vieillissement du cerveau et de la fonction cérébrale. Les séniors ont souvent du mal à se remémorer certains événements. Pour certains d’entre eux, il faut absolument leur répéter la même chose à plusieurs reprises avant qu’ils ne puissent les mémoriser. Ils sont également capables d’oublier certains petits détails comme : le lieu où ils ont posé leurs matériels, habits, chaussures, canne, etc. Ce type de troubles de mémoire est complètement différent d’une démence mentale. Les individus qui en souffrent peuvent facilement retrouver la mémoire, bien réfléchir, accomplir leur activité quotidienne normalement contrairement aux individus souffrant de démence.

La démence mentale

La démence mentale est un trouble plus dangereux que le déclin cognitif. Un individu souffrant de démence peut oublier toute une série d’événements. Les sujets atteints sont généralement confrontés à :

  • l’oubli d’assister à une importante réunion ;
  • l’oublie de l’heure d’un important rendez-vous ;
  • l’oublie de ranger ses documents dans le sac ;
  • l’oublie de fermer sa braguette.

Elles sont aussi incapables de veiller convenablement sur des enfants qui leur sont confiés.

Les personnes atteintes de démence n’ont pas conscience qu’elles en souffrent et refusent très souvent d’admettre certaines réalités de leur quotidien. Par contre, que ceux qui souffrent de troubles psychiques liés à l’âge en sont vraiment conscients. Perdre le fil de la discussion, la mauvaise organisation, l’incohérence des mots, le manque de stratégie sont autant de signes qui les caractérisent. La personne affectée par une perte de mémoire due à la démence devient totalement désorientée, oublie sa personnalité, son identité et très souvent la date où l’année en cours. Elle devient également très colérique, anxieuse, déraisonnable

Il existe plusieurs types de démence mentale, mais la plus courante est la maladie d’Alzheimer. Généralement, les différents types de démence ne connaissent pas d’amélioration, bien au contraire ils s’aggravent jusqu’à ce que le sujet passe de vie à trépas. Certaines maladies comme l’hypertension et le diabète augmentent les risques de démence mentale.

La dépression

La dépression est un facteur responsable de trouble psychique et capable de causer un type de perte de mémoire dénommé la pseudodémence. Elle s’apparente aux troubles de mémoire provoqués par la démence. Il faut noter que la démence cause souvent une dépression. C’est pour cela qu’il est difficile de savoir précisément si c’est une dépression ou une démence qui est à l’origine d’une perte de mémoire chez un individu qui présente les deux symptômes.

Par ailleurs, certaines situations comme le stress et la fatigue intense sont également en mesure de provoquer des troubles psychiques portant atteinte à la mémoire. Cependant, quand il s’agit d’un stress léger et passager, il impacte positivement le cerveau en provoquant la contraction des vaisseaux, ce qui améliore l’irrigation de l’organe.

Il convient de noter que les troubles de mémoire ne sont pas toujours liés à une pathologie. Toutefois, quand cette défaillance s’accompagne d’autres signes ou perdure dans le temps, l’idéal serait de se faire ausculter par un spécialiste.

Il existe aussi des causes moins fréquentes des troubles de la mémoire. Elles ne sont pas négligeables. 

Les causes rares de la perte de mémoire

Au rang des causes rares de la perte de mémoire, on peut énumérer :

  • l’hydrocéphalie qui est l’accumulation d’une quantité exagérée de LCR ;
  • l’hématome ou malformation des tissus de certains organes semblable à une tumeur ;
  • l’hypothyroïdie caractérisée par l’obstruction de plusieurs activités organiques ;
  • déficit en vitamines B12 et
  • la consommation de certains stupéfiants.

Outre ces causes,certains phénomènes ou événements ponctuels peuvent aussi causer les troubles de mémoire. Il s’agit du traumatisme crânien provoqué par un accident, de certaines infections comme le VIH, de la prise de certains médicaments comme les antidépresseurs et de l’insomnie. Ce sont des facteurs qui perturbent le transport de sang ou de nutriments au niveau du cerveau.

Chez les individus affectés par ces problèmes, la mémoire et les activités cognitives s’améliorent systématiquement lorsque le symptôme est pris en charge. Cependant, si le choc est profond, le traitement ne réussit pas à réactiver les activités cognitives. Il arrive quand même à empêcher une détérioration supplémentaire.

Dans le cas des confusions mentales, le cerveau est atteint et cela peut provoquer une perte de mémoire, mais de manière rare. Les personnes affectées par le syndrome confusionnel sont anxieuses, incohérentes, troublées… Ce syndrome est dû à l’absence de l’oxygène dans le cerveau, à la consommation de certaines drogues et à l’infection sanguine…

Il faut également noter qu’il apparaît surtout lorsqu’un individu met fin à la prise d’alcool après un moment de consommation abusive.

Comment traiter la perte mémoire ?

La perte de mémoire peut être traitée de manière psychique ou avec des médicaments.

Les traitements psychiques

Le traitement des troubles psychiques peut favoriser la restauration de la mémoire. À titre d’exemple, le déficit en vitamines B12 est soigné par la prise des compléments de vitamine B12 et l’obstruction des fonctions thyroïdiennes par l’administration des compléments d’hormones thyroïdiennes. Quant à la dépression, l’utilisation des médicaments ou/et une thérapie psychiatrique s’avèrent indispensables. Les spécialistes font usage des antidépresseurs qui n’aggravent pas les troubles de mémoire.

En ce qui concerne l’hydrocéphalie non avancée, le spécialiste peut placer un shunt pour éliminer le surplus de liquide autour du cerveau. Lorsqu’un patient fait usage des médicaments qui portent atteinte aux activités cognitives, le médecin doit arrêter le traitement ou changer le médicament ou encore réduire la posologie.

Si le problème de perte de mémoire est en rapport avec l’âge de l’individu affecté, le médecin doit jouer à ce niveau le rôle de psychologue tout en rassurant le patient que sa situation n’est pas critique, que cette perte de mémoire n’est pas synonyme d’une altération des activités cognitives et que ce type de trouble est maîtrisable.

Traitement médicamenteux

Lorsqu’il est question d’une perte de mémoire due à la démence par exemple, les comprimés dits inhibiteurs peuvent être pris surtout pour les sujets victimes de la maladie d’Alzheimer ou d’une démence à Corps Lewy. Ils améliorent un tant soit peu la capacité cognitive et la mémoire chez certains sujets. La mémantine associée à un médicament inhibiteur peut également aider.

Pour un déficit cognitif léger, la donépézil peut soulager. Bien que ses bienfaits semblent légers, il constitue une aide temporaire pour l’amélioration de la mémoire.

Quelques recommandations pour favoriser la guérison

Pour ceux qui souffrent d’une perte de mémoire, il est recommandé de :

  • pratiquer des activités sportives ;
  • opter pour un bon régime alimentaire, composé en grande partie des légumes et des fruits ;
  • dormir convenablement ;
  • arrêter de fumer le tabac ;
  • ne pas abuser de l’alcool ;
  • s’intéresser aux activités de société et aux jeux stimulants ;
  • faire un bilan de santé régulier ;
  • éviter de stresser ;               
  • se couvrir la tête pour éviter d’éventuelles blessures.

Toutes ces mesures, suivies des analyses de la pression artérielle, des taux du sucre dans le sang et du taux de cholestérol pourraient faire baisser considérablement le risque de certaines maladies cardio-vasculaires. Certains témoignages révèlent qu’elles peuvent également baisser le risque de démence même si cela n’a pas encore été prouvé scientifiquement.

Par ailleurs, d’autres spécialistes recommandent les mesures suivantes :

  • s’investir dans l’apprentissage d’une nouvelle activité ;
  • entraîner son cerveau en privilégiant des jeux stratégiques tels que les échecs, mots croisés, mots fléchés, etc. ;
  • faire la lecture ;
  • faire des travaux sur son ordinateur.

Ces différentes activités sont susceptibles de corriger la fonction cognitive puisqu’elles consolident les liens entre les nerfs.

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