Encore appelé ulcère gastro-duodénal, l’ulcère de l’estomac ou du duodénum correspond à la formation d’une plaie au niveau de la paroi interne de l’estomac ou du duodénum. Elle se manifeste principalement par une douleur dans le creux de l’estomac. Cependant, la prise en charge à base de médicaments permet de cicatriser rapidement la lésion provoquée par l’ulcère de l’estomac ou du duodénum. Quels sont les causes, symptômes, et moyens de prévention de l’ulcère de l’estomac ou du duodénum ?.
Sommaire de l'article
Ulcère de l’estomac ou du duodénum : définition
Un ulcère de l’estomac ou du duodénum est une maladie qui se caractérise par la présence de plaie au niveau de la paroi interne du duodénum ou de l’estomac. Cette plaie provient du déséquilibrage entre le taux d’acidité de la sécrétion gastrique et les mécanismes de défense de l’estomac qui assurent sa protection contre l’action de cet acide. Lorsque ces mécanismes de défense sont insuffisants, les muqueuses se trouvent confrontées à une agression par le liquide gastrique sécrété. Ce qui provoque une inflammation, et par conséquent un ulcère.
Ainsi, les plaies provoquées par l’ulcère de l’estomac ou du duodénum sont douloureuses lorsqu’elles sont touchées par l’acide présent au niveau du tube digestif. Il s’agit d’une situation semblable à la pose d’un tampon imbibé d’alcool sur une égratignure. Notez, par ailleurs, que le terme ulcère gastro-duodénal est utilisé pour englober l’ulcère gastrique (de l’estomac) et l’ulcère duodénal (du duodénum), en raison de leurs symptômes qui sont similaires.
Le nombre de personnes susceptibles d’être atteintes de l’ulcère de l’estomac et du duodénum est estimé à près de 10% de la population des pays industrialisés, et les plus concernés sont des sujets âgés de plus de quarante ans. Par ailleurs, l’ulcère duodénal est dix fois plus observé que l’ulcère gastrique.
Ulcère de l’estomac ou du duodénum : quelles en sont les causes ?
La principale cause de l’ulcère est la bactérie Helicobacter pylori, une bactérie qui résiste à l’action de l’acide. Elle serait responsable de près de 80% des ulcères survenant au niveau de l’estomac, et environ de 85% des ulcères du duodénum.
En effet, la bactérie envahit la couche de mucus qui assure normalement la protection de l’estomac et de l’intestin grêle contre l’acidité. Mais, cette bactérie peut également perturber le mécanisme de protection chez certaines personnes. Environ 20% des personnes de la quarantaine et moins ont cette bactérie au niveau de leur tube digestif, dans les pays développés. Ce taux grimpe à 50%, chez les sujets de plus de soixante ans. Parmi ceux qui portent cette bactérie, près de 20% seront atteints d’un ulcère pendant leur vie.
La deuxième cause principale de l’ulcère de l’estomac ou du duodénum est l’utilisation des médicaments de types anti-inflammatoires non stéroïdiens, comme l’Advil, le Motrin et l’aspirine. Le développement d’une infection associée à la bactérie H. pylori accompagnée de la prise de médicaments de types anti-inflammatoires augmente le risque (à soixante fois plus élevé) d’apparition d’un ulcère.
En outre, plusieurs autres causes peuvent être à l’origine de la survenue d’un ulcère de l’estomac ou du duodénum :
- L’hyperacidité gastrique provoquée par la consommation d’aliments très acides ou épicés, le tabagisme, la prise excessive d’alcool, de thé, du café, la prédisposition héréditaire, le stress prolongé ;
- Des blessures importantes, la brûlure grave ou le stress physique en rapport avec une maladie grave. Cela entraine un ulcère de contrainte qui peut se multiplier et se localiser au niveau de l’estomac, ou parfois au niveau du duodénum proximal ;
- Dans les cas rares, l’ulcère de l’estomac peut s’avérer être un cancer de l’estomac qui a subi une ulcération.
Quels sont les personnes et facteurs de risques de l’ulcère gastro-duodénal ?
Les personnes à risque d’ulcère de l’estomac ou du duodénum sont :
- Les hommes âgés de quarante ans et plus, en ce qui concerne l’ulcère duodénal ;
- Les femmes âgées de cinquante-cinq ans et plus, en ce qui concerne l’ulcère d’estomac ;
- Les personnes présentant des antécédents d’ulcères gastro-duodénaux.
On note également plusieurs facteurs de risques de l’ulcère de l’estomac ou du duodénum :
- La consommation exagérée d’alcool ;
- Le stress ;
- Le tabagisme ;
- Les boissons : boissons à base de cola, thé ;
- Les épices : poivre noir, muscade et graines de moutarde ;
- Les aliments : aliments gras, comme chocolat et concentrés de viande.
- Certains médicaments : cortisone, biphosphonates (indiqué dans le traitement de l’ostéoporose), chlorure de potassium, anti-inflammatoires.
Ulcère de l’estomac ou du duodénum : symptômes généraux
L’ulcère gastro-duodénal se manifeste principalement par :
- La sensation fréquente de brûlure au niveau de la zone supérieure de l’abdomen. Dans le cadre d’un ulcère de l’estomac, l’alimentation peut aggraver la douleur. Tandis qu’en cas d’ulcère duodénal, la douleur s’apaise pendant les repas, avant de s’accentuer d’une heure à trois heures après le manger et au moment où l’estomac est vide (comme la nuit par exemple) ;
- Les éructations et les ballonnements ;
- La sensation d’être vite rassasié ;
- Parfois, l’ulcère de l’estomac ou du duodénum est asymptomatique avant l’apparition d’une hémorragie.
De plus, en cas d’aggravation de l’ulcère duodénal, les signes suivants peuvent être observés :
- La fatigue ;
- La perte de poids ;
- Les vomissements et les nausées ;
- Le sang dans les vomissements ou les selles.
Quelles sont l’évolution et les complications possibles de l’ulcère gastro-duodénal ?
L’ulcère survient en général de manière progressive en quelques semaines, et peut se manifester quelques jours qui suivent la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Lorsque l’ulcère est provoqué par la prise d’AINS et en cas de cessation de la prise de ce médicament, le taux de cicatrisation peut aller jusqu’à 40% (pendant un mois). Cependant, la guérison définitive spontanée, sans rechute, est très rare. Ceux qui s’adonnent au tabagisme rechutent souvent plus que les personnes qui ne fument pas.
Quant aux complications d’ulcère gastro-duodénal, elles sont rares. Une hémorragie (parfois massive), se traduisant par l’écoulement de sang au niveau du tube digestif, peut s’observer. Elle est parfois accompagnée des vomissements de sang rouge (apparentés aux grains de café) et du sang dans les selles (qui peuvent présenter une couleur noire ou rouge). Aussi, le saignement peut être à l’origine d’une anémie au fil du temps, dans le cas où il n’est pas détecté.
Il est possible que l’hémorragie soit la première manifestation de l’ulcère de l’estomac ou du duodénum, sans qu’aucune douleur ne soit ressentie auparavant, surtout chez les personnes âgées. Il est recommandé à cet effet de se faire consulter sans tarder. En dehors de l’hémorragie, la perforation de la paroi du tube digestif est une autre complication possible. Elle entraîne de fortes douleurs abdominales, qui évoluent rapidement vers une péritonite.
En cas de non-prise en charge ou de non-enrayement de la cause d’ulcère de l’estomac ou du duodénum, il est fort probable que les ulcères réapparaissent dans l’année suivante. Même avec un meilleur traitement, on observe une récidive dans 20 à 30% des cas.
Ulcère de l’estomac ou du duodénum : diagnostic
Suite à une palpation de l’abdomen et à la détermination des probables facteurs de risque (les médicaments, l’alimentation, le tabagisme, etc.), l’endoscopie digestive haute ainsi que la détection de la présence d’Helicobacter pylori permettront de confirmer de diagnostic de l’ulcère gastro-duodénal.
Le médecin procède également à une fibroscopie œso-gastro-duodénale, afin d’observer les lésions caractéristiques et de prélever des échantillons, qui serviront d’analyse. Pour y arriver, il envoie une mini-caméra dans le tube digestif, en passant par la bouche. En ce qui concerne le prélèvement des échantillons (ou biopsies), il a pour but d’écarter l’hypothèse de la présence d’un cancer de l’estomac et de la bactérie H. pylori. La prise de sang est souvent faite dans l’optique de rechercher les anticorps spécifiques de la bactérie.
Ulcère gastro-duodénal : moyens de préventions
Les AINS doivent être utilisés de manière adéquate, pour ne pas engendrer des brûlures d’estomac voire un ulcère de l’estomac ou du duodénum. La sensibilité à ces médicaments varie d’un sujet à l’autre, en fonction de la dose, de la durée d’utilisation et de l’âge.
À cet effet, quelques recommandations utiles sont formulées :
- Dans le cadre du soulagement d’une douleur (la douleur musculaire ou articulaire, le mal de tête, etc.), il est préférable de prendre l’acétaminophène ou autre médicament indiqué par le médecin ;
- Lors de la prise d’un médicament antiinflammatoire, il faut rigoureusement suivre le mode d’emploi ainsi que la durée du traitement recommandée. Notez que les AINS ne doivent pas être consommés pendant plusieurs semaines sans aucune ordonnance médicale ;
- Le médecin peut indiquer l’utilisation des AINS, conjointement avec un médicament antiacide, permettant de prévenir les brûlures d’estomac, ou avec un cytoprotecteur (tel que le misoprostol). Toutefois, ce dernier est interdit d’utilisation pendant la grossesse ;
- Éviter au mieux les biphosphonates (comme Fosamax, Actonel), qui peuvent parfois être responsables d’ulcères ;
- Faites attention à l’utilisation d’Alka-Seltzer et de Pepto-Bismol dans le soulagement des symptômes des ulcères, puisqu’ils peuvent les aggraver ;
On distingue deux catégories des AINS : les classiques qui comprennent l’Advil, le Motrin…et les coxibs, qui comprennent le Mobicox, le Celebrex…Notez que les coxibs ont une action plus spécifique, mais les effets secondaires engendrés sur l’estomac sont moindres. Cependant, aucun moyen ne permet d’assurer la prévention, en ce qui concerne l’infection à la bactérie H. pylori.
Comment réduire les symptômes de l’ulcère gastro-duodénal ?
Pour diminuer les symptômes associés à l’ulcère de l’estomac ou du duodénum, il faut :
- Éviter de prendre de l’eau lorsque vous mangez ;
- Éviter de fumer, puisque le tabagisme peut retarder, voire empêcher la guérison des lésions de la muqueuse gastrique ;
- Prendre plusieurs petits repas suivant des intervalles réguliers, manger de manière lente et bien mastiquer l’aliment ;
- Éviter de rester à jeun sur une longue période ;
- Éviter de manger avant d’aller se coucher ;
- Consommer le yogourt et le miel, ceux-ci contribuent à la guérison de l’ulcère gastro-duodénal ;
- Réduire, si possible, votre niveau de stress en identifiant la cause et en apportant des changements à votre situation (travail, relation, situation précise, etc.) ;
- Veiller aux aliments ainsi qu’aux boissons qui peuvent aggraver vos symptômes. Il faut soit éviter de les consommer soit les prendre en petites quantités accompagnées d’autres aliments ;
- S’assurer que le produit de santé naturel, que vous voulez prendre, ne peut pas aggraver l’ulcère. C’est le cas de la griffe du diable, qui est interdite d’utilisation dans le cadre d’un ulcère de l’estomac ou du duodénum.
Ulcère de l’estomac ou du duodénum : traitements
Après avoir diagnostiqué la localisation de l’ulcère, le médecin peut prescrire des médicaments, pour diminuer l’acidité, traiter l’infection, etc.
Traitement médicamenteux de l’acidité
Les médicaments qui peuvent être utilisés dans ce cas sont : antihistaminiques H2, inhibiteurs de la pompe à protons et antiacides.
Antihistaminiques H2
Réduisant le taux d’acide fabriqué par l’estomac, l’action des antihistaminiques H2 permet la protection de la partie atteinte, afin de lui donner de temps de cicatriser. Les médicaments de cette catégorie (famotidine, cimétidine, ranitidine, nizatidine) se lient aux récepteurs à histamine, de telle sorte que leur activation soit empêchée. Les antihistaminiques H2 sont accessibles en vente libre en pharmacie.
Antiacides
Contrairement aux antihistaminiques H2, les antiacides (Mylanta, Maalox, Gaviscon, etc.) ne réduisent pas la quantité d’acide, mais neutralisent l’acide présent au niveau de l’estomac. Bien qu’ils prennent assez du temps pour agir comparativement aux bloqueurs H2, les antiacides soulagent la douleur.
Inhibiteurs de la pompe à protons
Accessibles sur ordonnance, les médicaments comme l’oméprazole, le lansoprazole, l’ésoméprazole, le rabéprazole permettent la réduction de l’acidité de l’estomac, plus efficacement que les bloqueurs H2. Leur action consiste à désactiver les pompes qui assurent la production de l’acide chlorhydrique. Il a été rapporté que les inhibiteurs de la pompe à protons permettraient d’inhiber la prolifération des bactéries H. pylori.
Traitements médicamenteux de l’infection
Lorsque l’ulcère de l’estomac ou du duodénum est provoqué par une infection à H. pylori, le professionnel de santé indique souvent deux antibiotiques à utiliser sur une période de sept à quatorze semaines. Les plus prescrits sont le métronidazole, l’amoxicilline et la clarithromycine.
Les deux antibiotiques choisis sont généralement combinés avec un autre médicament contre l’acidité ou au bismuth (Pepto-Bismol), qui peut contribuer au traitement de l’infection. Il ressort que ce traitement permet d’éliminer la bactérie et de guérir l’ulcère gastro-duodénal dans près de 80% des cas. En cas de réapparition des symptômes, un second traitement est généralement fait, mais l’ulcère de l’estomac ou du duodénum peut survenir encore des mois plus tard (dans 10% des cas).
Traitements d’ulcères provoqués par la prise d’AINS
Si l’ulcère de l’estomac ou du duodénum est causé par l’AINS, le médecin recommande la cessation de prise de ces médicaments. Ce geste est largement suffisant pour stopper l’ulcère, mais un inhibiteur de la pompe à protons ou un antihistaminique H2 à utiliser pendant quelques semaines est prescrit au patient. Le professionnel de santé peut aussi prescrire d’autres antibiotiques moins nocifs pour l’estomac comme substitution aux AINS, ceci en fonction du cas.
Intervention chirurgicale pour un ulcère de l’estomac ou du duodénum
La chirurgie est pratiquée chez un patient atteint d’ulcère, lorsque le traitement médicamenteux a été inefficace, ou en cas de complications.
Changement d’habitudes de vie
En dehors des traitements à base de médicaments et de la chirurgie, il est important d’adopter certaines habitudes de vie, pour favoriser le traitement d’ulcère, comme :
- Éviter la prise du tabac ;
- Réduire la consommation d’alcool ;
- Éviter les aliments pouvant provoquer une irritation.
Il n’existe ainsi pas une diète spéciale à suivre dans le cadre du traitement.
Quel suivi pour le traitement de l’ulcère ?
Une fois le traitement d’ulcère gastro-duodénal fini, le médecin s’assure de la cicatrisation de la lésion par une endoscopie (une visualisation faite à l’aide d’un fibroscope). Un nouvel ulcère peut être prévenu par une prise en charge d’entretien, d’une durée de quatre à six mois.
Ulcère de l’estomac ou du duodénum : quelques solutions complémentaires
- Probiotiques
Ce sont des bactéries bénéfiques, naturellement présentes au niveau de la flore vaginale et intestinale. De multiples études effectuées chez des personnes souffrant d’ulcère de l’estomac et du duodénum ont rapporté que les probiotiques peuvent apporter une amélioration à l’efficacité d’un traitement classique à base d’antibiotiques. Ils consistent à réduire les troubles digestifs, tels que la diarrhée et les ballonnements, qui sont liés à la prise de ces médicaments.
- Camomille allemande
Elle est utilisée depuis des années pour soulager les troubles digestifs, dont l’ulcère du duodénum et l’ulcère de l’estomac, mais aucune étude clinique chez l’humain n’existe pour le moment. D’après le Dr Rudolf Weiss, l’infusion de camomille est très efficace dans le cadre de la prévention d’ulcères, et elle peut soulager également les symptômes.
- Nopal (opuntia ficus indica)
En raison de sa forte teneur en mucilage et en pectine, les fleurs de Nopal étaient utilisées traditionnellement pour effectuer le traitement des coliques et la prévention de la mise en place d’ulcères gastriques. Les essais réalisés sur les animaux ont rapporté que cette plante possédait une propriété anti-inflammatoire et antiulcéreuse.
- Souci (Calendula officinalis)
C’est une plante médicinale très utilisée pour effectuer des soins de la peau. Au XIXè siècle, les éclectiques qui faisaient recours aux plantes comme substitut aux médicaments officiels, utilisaient le souci dans le cadre de la prise en charge des ulcères gastro-duodénaux.
- Réglisse
Certaines études ont rapporté que la réglisse permet de combattre l’infection par la bactérie H. pylori. La Commission E a d’ailleurs approuvé l’utilisation de la réglisse dans un contexte de prévention et du traitement d’un ulcère de l’estomac et du duodénum.
- Curcuma
Le curcuma longa est utilisé traditionnellement pour traiter l’ulcère gastro-duodénal. Les études in vitro et sur l’animal ont montré que le curcuma possède des propriétés protectrices, et qu’il peut assurer la destruction et l’inhibition de la bactérie H. pylori.
- Orme rouge
La partie intérieure de l’écorce de l’orme rouge (un arbre indigène) est utilisée depuis des années pour traiter les maux de gorge, les irritations, la toux de même que les ulcérations du tube digestif.
- Jus de chou et jus de pomme de terre
Le jus de chou (obtenu par compression de chou blanc) permet d’accélérer la cicatrisation des ulcères gastro-duodénaux, et le jus de pomme de terre crue permet de diminuer les douleurs de l’estomac.
- Gestion du stress
Plusieurs mesures ont été suggérées par le docteur Andrew Weill, pour faire face aux ulcères qui réapparaissent ou répondent mal à la prise en charge. Il s’agit de réaliser des séances de visualisation ou respiration profonde, de prévoir des plages horaires pour la détente et de déterminer les causes du stress, afin d’en trouver une solution pour les éliminer.
- Pharmacopée chinoise
Utilisée dans le cadre des troubles d’hyperacidité gastrique, la préparation Wei Te Ling permet le renforcement et la restauration de l’estomac. Elle permet également de soulager les douleurs et de régénérer les tissus de la muqueuse gastrique qui ont subi une ulcération.