L’injection du vaccin AstraZeneca se présente aujourd’hui comme l’un des faits qui suscitent doutes et interrogations au niveau des acteurs de la santé. Son utilisation est aussi associée à une certaine psychose au sein de la population.
Bien qu’il soit le troisième des vaccins autorisés par les autorités sanitaires françaises, il ne semble pas en mesure de prévenir les troubles sanitaires du COVID-19 à tous les niveaux sans répercussions. De nombreux pays comme la France, l’Allemagne et l’Italie s’inquiètent des effets indésirables de l’injection des différentes doses à leur population. De fait, le vaccin a dû être suspendu pour 3 jours.
Ces révélations font-elles du vaccin AstraZeneca une option de prévention dangereuse ? Quels sont les avis des experts ? On fait le point !
Qu’est-ce que le vaccin AstraZeneca ?
Le vaccin suédo-britannique AstraZeneca est l’une des solutions préventives élaborées pour faire face à la menace et l’expansion du virus du COVID-19. À l’origine, AstraZeneca était connu sous le vocable Covid-19 Vaccine. Bien que le nom ait aujourd’hui changé au profit de son appellation actuelle (vaccin Oxford-AstraZeneca ou Vaxzevria), la composition du vaccin reste toujours inchangée.
L’autorisation de son entrée sur le marché européen en vue de garantir une immunité contre les formes graves du coronavirus remonte au mois de janvier 2021. Après les vaccins à ARNm Pfizer-BioNTech et Moderna, AstraZeneca constitue le troisième vaccin recommandé par l’agence de médicament en Europe. Il est conçu à base d’un adénovirus.
Vaccin AstraZeneca : pour qui ?
À date, l’utilisation du vaccin AstraZeneca a révélé quelques problèmes depuis son autorisation. D’ailleurs, il est recommandé uniquement aux personnes ayant plus de 55 ans en raison des signes du risque de thrombose qui ont été relevés au niveau de ces dernières.
Or, bien avant cette révélation, une étude a notifié l’idée selon laquelle le vaccin n’était pas une recommandation pour les personnes âgées de plus de 65 ans.
L’efficacité vaccinale de l’AstraZeneca semble être, selon les études, plus bénéfique et avantageuse pour les personnes âgées de 18 à 65 ans. Par ailleurs, des contre-indications sont évoquées pour certaines catégories de personne. Par exemple, les personnes qui développent des problèmes d’allergies sont susceptibles de développer quelques effets secondaires.
Quel est le niveau d’efficacité vaccinale pour AstraZeneca ?
Une étude clinique menée et publiée par le laboratoire AstraZeneca a utilisé plus de 32 000 personnes vaccinées pour montrer que 60 % des patients présentent des commodités. La conclusion, c’est que l’efficacité est de 75 % contre les formes symptomatiques du coronavirus. On note également, 100 % de couverture contre les formes sévères et hospitalisations.
Au niveau des personnes de plus de 65 ans, une efficacité de 80 % est notée pour les patients vaccinés. Une autre étude publiée par le même laboratoire et l’université d’Oxford révèle 70 % d’efficacité. Cette fois-ci, le vaccin a été testé chez près de 13 000 volontaires. Certains pays présentent des résultats semblables pour des analyses identiques. Il s’agirait de :
- la France,
- l’Italie,
- et l’Allemagne.
Depuis les différentes publications de résultats des tests du vaccin AstraZenaca, les problèmes liés à la présence ou non d’efficacité naissent dans différents pays. Aussi, certains résultats ne semblent pas prendre en compte un véritable échantillon représentatif de la population et manquent ainsi de significativité.
Pour cela, les recherches et analyses doivent être approfondies sur ces différents points afin de mettre la lumière sur l’efficacité du vaccin AstraZeneca pour une utilisation plus responsable contre covid19.
Le vaccin AstraZeneca est-il en cause ?
Les révélations faites par les différents regroupements montrent une mise en cause du vaccin AstraZeneca dans l’opinion publique. Les raisons avancées sont notamment liées aux risques de thromboses suite à l’injection du vaccin.
Heureusement, l’agence française rassure que le risque lié à l’utilisation du Vaxzevria, s’il existe, doit être plutôt rare. Ceci se justifie aisément, car ces effets relevés se manifestent également chez les utilisateurs de pilules contraceptives et certains passagers d’avions.
Le risque de thrombose avancé sur la vaccination et les démentis
Le risque de thrombose constitue l’effet secondaire qui suscite le plus de remous dans la prévention au vaccin AstraZeneca. Ceci a notamment donné lieu à la suspension de l’utilisation du vaccin comme anti-Covid-19 dans plusieurs pays.
En France par exemple, à la suite des premiers signes d’un risque de thrombose, tout a été mis aux arrêts par les autorités et les centres spécialisés dans la vaccination. Mais très, l’agence européenne du médicament a rassuré les utilisateurs quant à l’efficacité toujours réelle du vaccin. Elle considère que le risque de thrombose reste très rare selon le nombre de personnes vacciné en Europe.
Pour comprendre le détail sur les caillots produits afin de déterminer le cas de risques par vaccination, les autorités spécialisées ont développé certaines analyses. Selon les chiffres annoncés par les autorités de règlementation, on peut évaluer à 40 les caillots avec des conséquences si 10 millions de personnes reçoivent la vaccination AstraZeneca.
Ces analyses suggèrent qu’une estimation du risque pourrait se situer entre un et six décès sur 10 millions de personnes vaccinées.
La comparaison avec le risque de thrombose lié aux pilules et la prise d’un vol
L’utilisation des pilules contraceptives chez les femmes présente elle aussi des risques de thromboses qui pour leurs parts sont plus avérés.
Par exemple, l’utilisation des premières données permet d’estimer le risque de thrombose pour un sujet vacciné à l’AstraZeneca à 0,0006 %. Dans le cas des pilules, ce risque est évalué à 0,06 %, soit un risque 100 fois plus élevé que dans le cas d’une vaccination au Vaxzevria.
C’est d’ailleurs ce que démontre l’agence nationale du médicament dans une récente étude empirique. Elle évalue l’incidence de la survenue d’accident thromboembolique veineux (thrombose) à 40 cas sur 100 000 femmes par an pour la pilule. La non-prise en compte de cette situation sonne comme un « deux poids, deux mesures » que dénonce l’Avep.
Pour aller plus loin, il faut savoir que prendre l’avion peut tout aussi bien conduire à des thromboses du fait de l’immobilité durant le parcours. Pour le ministre français de la Santé Olivier Véran, qui allègue ces propos, ce risque est tout de même 50 fois plus élevé que celui de la vaccination avec l’AstraZeneca.
De plus, il convient de noter que la conception du vaccin emploie une technologie qui a fait ses preuves dans le cas de nombreux autres vaccins.
Quels sont les avantages du vaccin ?
Pour le vaccin AstraZeneca, sur un retardement de la vaccination de 10 millions de personnes, près de 1600 sont susceptibles de contracter le virus. Pour les personnes âgées, c’est-à-dire au moins 60 ans, 1000 d’entre elles devront être hospitalisées et jusqu’à 300 personnes risqueront de connaitre une issue fatale. A contrario, les risques d’hospitalisations et de décès sont considérablement minimisés chez les jeunes.
Le choix de vaccination avec le vaccin Oxford-AstraZeneca au niveau des personnes plus jeunes n’est toutefois pas recommandé, vu l’incertitude périodique des chiffres. En outre, pour la plupart des personnes déclarées à risques, les informations actuelles montrent que la vaccination maximise les chances de rester en vie.
En l’absence de vaccination, Adam Finn, l’un des membres du JCVI explique que la chance de rester longtemps en vie diminue. Les avantages du vaccin AstraZeneca sont donc supérieurs aux risques quand on s’en tient aux différentes appréciations et analyses. Ainsi, le rapport bénéfice-risque du vaccin AstraZeneca l’emporte réellement.
L’OMS soutient la non-dangerosité du vaccin AstraZeneca
Pendant que le doute plane sur l’utilisation ou non du Vaxzevria dans l’Union européenne, l’OMS encourage et soutient la vaccination à l’AstraZeneca. Dans un communiqué en date du 22 avril, l’organisation a d’ailleurs souligné la nécessité d’une collecte des cas de caillots sanguins observés auprès des personnes vaccinées hors d’Europe. Pour elle, les bénéfices dépassent de loin les risques y afférant.
Elle émet un même avis sur l’analyse du danger que représentent les cas de thromboses. En effet, des études spécialisées sont requises pour examiner le lien entre le vaccin et les potentiels facteurs de risques révélés par ces troubles.
Quelle conclusion sur l’utilisation du vaccin AstraZeneca ?
En somme, les différentes analyses montrent que le vaccin AstraZeneca n’est pas aussi dangereux qu’on l’estime. Bien qu’il ait été suspendu durant trois jours, la Haute autorité de la santé a donné son accord pour qu’il soit administré de nouveau à la population. En effet, d’autres facteurs non remis en cause jusque-là comportent plus de risques que l’usage de ce vaccin.
Idéalement, il est recommandé pour les personnes de plus de 55 ans ne souffrant d’aucune comorbidité pour pallier tout risque de thrombose. Ce point exclut de facto toutes les personnes potentiellement à risques de plus de 65 ans. En conséquence, il faudra prioriser un autre vaccin pour les patients ayant moins de 55 ans et plus de 65 ans. Les vaccins à ARNm semblent être dans ce contexte très recommandés.