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Virus de l’herpès : Définition, Signes cliniques et Traitements

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Virus de l’herpès : Définition, Signes cliniques et Traitements
Structure moléculaire du virus de l'herpès

L’herpès est une infection très expansive, qui crée de graves dommages sur la personne infectée, bien qu’elle se manifeste très peu. Évidemment, les affections sous-jacentes peuvent être aussi d’une extrême gravité notamment, pour les bébés et les femmes enceintes. Tous ses faits ont pour origine, les virus de l’herpès. Alors, de quoi s’agit-il ? Comment se transmet-il ? Quelles sont les parties du corps fréquemment touchées ? Quels sont les traitements définitifs et précautions à prendre ? Voici nos conseils pour vous préserver de cette maladie.

Virus de l’herpès : Définition et différents types de la maladie

La maladie de l’herpès est une infection virale, contagieuse, et assez fréquente, dans le milieu hospitalier. Elle se caractérise par l’apparition lente de vésicules, regroupées en bouquets. Généralement, cette pathologie est bénigne et ne génère pas de complications. Par contre, pour certains types de personnes, ce mal est très embêtant. Il s’agit des :

  • Femmes enceintes ;
  • Nourrissons ;
  • Personnes souffrant d’immunodépression ;
  • Malades d’infections pulmonaires notamment, l’encéphalite.

L’herpès est causé par un germe dénommé le virus de l’herpès. Cependant, il en existe deux types à savoir : virus herpès simplex de type 1 et virus herpès simplex de type 2.

Virus herpès simplex de type 1

Encore appelé le HSV-1, le virus herpès simplex de type 1 est le plus récurrent. Par conséquent, il est endémique sur toute la planète. En effet, en 2016, une étude a démontré que 3,7 milliards de personnes de moins de 50 ans ont été infectées par le HSV-1. Cela équivaut à 67% de la population mondiale. L’Afrique est le continent qui compte un grand nombre de personnes touchées par cette infection.

Ce type de virus peut se transmettre de différentes manières. Il est donc à la base des herpès liés à la bouche, aux yeux et au visage.

Virus herpès simplex de type 2

Surnommé le HSV-2, le virus herpès simplex de type 2 est le plus dangereux. Cela est dû au fait qu’il soit exclusivement, à l’origine de l’herpès génital. Il représente la partie de l’herpès à éviter, car il est incurable. Le malade atteint du HSV-2 est obligé de vivre avec l’affection, durant le reste de sa vie.

Il est donc normal qu’il soit moins connu que le HSV-1. En 2016, le nombre de personnes atteintes du HSV-2 est estimé à 491 millions, soit 13% de la population mondiale. La tranche d’âge concernée est de 15 ans à 49 ans. Les femmes sont plus exposées à ce type de virus d’herpès (313 millions). Le continent comptant le plus de malades du HSV-2 est l’Afrique.

Le HSV-2 est un facilitateur pour d’autres infections VIH. En effet, il multiplie par 3, le risque de transmission du sida. Cette analyse est soutenue par les statistiques démontrant que sur 90% des personnes séropositives au VIH, 60% d’entre elles sont porteuses du HSV-2.

Les différentes maladies créées par le virus de l’herpès

Le virus de l’herpès, quel que soit son type, est à la base de plusieurs maladies. Il s’agit des différentes sortes d’herpès affectant différentes parties du corps. Ainsi, l’appellation de l’affection est donnée en fonction de sa position. Il y est dénombré :

  •  
  • l’herpès labial ;
  • l’herpès oculaire ;
  • la gingivostomatite herpétique ;
  • l’angine herpétique ;
  • l’herpès génital.

L’herpès labial, encore appelé le bouton de fièvre, est représenté par un bouton positionné sur les lèvres. De façon générale, le bouton se trouve au niveau de la lèvre inférieure. Cet herpès est causé par le HSV-1 et il se trouve qu’il est bénin. Ce sont les enfants qui sont, la plupart du temps, atteints de cette affection surnommée le « feu sauvage ».

L’herpès oculaire se situe dans le coin de l’œil. Ayant pour origine le HSV-1, ce mal donne la sensation de grain sur les yeux. Très souvent, il est confondu à une conjonctivite aigüe. Toutefois, la rougeur autour de la cornée est le signe distinctif de cette forme d’herpès. Il faut souligner que le HSV-2 peut aussi être à la base de l’herpès ophtalmique, mais uniquement pour les bébés.

La gingivostomatite herpétique est une forme d’herpès, strictement réservée aux enfants. En France, il s’agit de l’infection pédiatrique la plus fréquente. Causée par le HSV-1, cette affection trouve refuge dans la région buccale. L’apparition de petites cloques dans la bouche du malade est suivie d’une seconde manifestation, mais cette fois-ci autour des lèvres. La particularité de cette maladie est que les vésicules s’éclatent pour former des aphtes, et enfin, entraîner une stomatite.

L’angine herpétique est déclenchée lorsque le HSV-1 touche le pharynx et les amygdales. Toutefois, chez les nourrissons, c’est le HSV-2 qui en est la cause. Caractérisé par des ulcérations minimes, ce type d’herpès est très douloureux. Les parties affectées sont rouges et parsemées de vésicules blanches. Il faut souligner que le malade peut avoir une fièvre brutale de presque 40°C, et des difficultés à avaler.

Étant la plus connue de toutes les formes d’herpès, l’herpès génital est une sorte de maladie sexuellement transmissible. Comme l’indique son nom, il se trouve à côté ou sur les organes reproducteurs. Exclusivement provoqué par le HSV-2, cet herpès se manifeste par des vésicules de petite taille, douloureuses, et pleines de liquides.

Virus de l’herpès : modes de transmission

  • ●       Le contact direct est la première voie de contagion du virus de l’herpès. Il suffit d’un baiser pour que le malade transmette le germe à une personne saine. Cet échange est possible entre deux adultes, mais aussi entre un enfant et un adulte ;
  • Lors de l’accouchement, la maman peut transmettre le virus de l’herpès à son nouveau-né. Cependant, il faut qu’elle soit porteuse du virus HSV-2 avant que la naissance ait lieu. Autrement dit, si elle est infectée par le HSV-1, le bébé ne va subir aucun effet. Il est également en sécurité pendant son séjour dans le ventre de sa mère ;
  • Les rapports sexuels sont l’unique mode transmission de l’herpès génital causé par le HSV-2. Il concerne plus de 20% des personnes sexuellement actives. Il faut également tenir compte des ébats érotiques exécutés par voie anale et/ou orale. Ce qui signifie que l’herpès génital peut être aussi contracté par ces moyens.

Contagion et incubation du HSV

Avant toute chose, il est judicieux de notifier que l’herpès est viral et très contagieux. Le virus de l’herpès est aussi volatil. De ce fait, il peut se loger dans n’importe quelle partie du corps. Le taux de contagion est plus élevé, lorsque les vésicules éclatent. Toutefois, la personne malade est contagieuse, même avant que les cloques ne fassent leur apparition.

Le temps d’incubation du virus varie en fonction de la forme d’herpès à contracter par la personne saine. Ainsi, pour l’herpès génital, il faut une durée de 1 à 21 jours, pour que les premiers symptômes se manifestent. Par contre, les autres types d’herpès ont besoin de 1 à 6 jours, pour être apparents. Les durées énoncées prennent en compte, le jour du premier contact avec le HSV.

HSV : les signes cliniques

La manifestation des symptômes est souvent inexistante dans la majorité des cas. Par conséquent, le porteur de la maladie ignore son état, parce qu’il est asymptomatique. Même si des signes cliniques venaient à apparaître, ils sont sans gravité. Les manifestations fréquentes sont :

  • des brûlures ;
  • des démangeaisons ;
  • de la douleur.

Néanmoins, pour ce qui est de l’herpès génital, un attroupement de vésicules ouvertes est remarquable sur les parties génitales ou anales. Ces ulcères provoquent l’apparition de nouveaux signes tels que les douleurs corporelles, la fièvre et une adénopathie.

En outre, lorsque le virus de l’herpès est présent depuis une longue période, il génère des symptômes supplémentaires. Il s’agit de maux de tête, de fièvre et de fatigue accrue. Cependant, il importe de préciser que ces derniers signes cliniques peuvent être des facteurs déclencheurs de l’herpès.

Herpès : les éléments déclencheurs

L’apparition de l’herpès n’est pas automatique. La personne infectée par le virus de l’herpès peut ne manifester aucun symptôme, pendant des mois voire, des dizaines d’années. Le virus est donc à l’état latent, en attendant un élément déclencheur. Généralement, ce sont l’angine, la grippe, et la fièvre qui enclenchent le processus de réveil du HSV.

Cependant, d’autres facteurs favorisants sont à redouter. Sur la liste de ces facteurs, il y a :

  • la nervosité ;
  • l’angoisse ;
  • le soleil ;
  • la fatigue ;
  • le décalage horaire lors des voyages ;
  • le surmenage.

Les traumatismes subis lors des nettoyages de plaies ou des soins dentaires sont également, déclencheurs de l’herpès. Il faut aussi ajouter à cette liste, les relations sexuelles brutales, le froid, les règles douloureuses, et la consommation d’alcool.

Virus de l’herpès : réalisation du diagnostic

Pour dépister l’herpès, le médecin doit au préalable, examiner les symptômes. Il doit attendre que les lésions s’ouvrent pour demander un examen virologique, afin de connaître le type de HSV. Cette analyse est appelée la culture des lésions d’herpès. Pour le faire, il faut un prélèvement de la substance des plaies, grâce à un coton-tige.

La réalisation de cet examen doit être faite, pendant les 2 jours suivant l’apparition des vésicules. Dans le cas contraire, le résultat devient inexact. En effet, il peut se révéler négatif malgré que les signes cliniques prouvent le contraire. Par conséquent, le docteur est obligé de patienter jusqu’à la prochaine récidive, pour effectuer le test. En outre, une analyse du sang peut également révéler l’existence de l’herpès.

Traitement de l’herpès : comment vaincre le HSV ?

Pour éliminer le virus de l’herpès, plusieurs alternatives s’offrent au malade. Les médicaments antiviraux, les crèmes, et les huiles essentielles sont les moyens efficaces pour contenir l’herpès.

Les thérapeutiques antivirales

La prise des médicaments antiviraux a deux buts à savoir : la guérison et/ou la prévention. Toutefois, ils ne sont pas capables de faire disparaître le virus de l’organisme du malade. En effet, ils réduisent le temps de contagion ainsi que la durée et l’intensité des symptômes. Le côté préventif de ce traitement est la diminution du nombre de poussées.

Les antiviraux recommandés dans la lutte contre l’herpès sont :

  • l’aciclovir qui existe en trois formes différentes (comprimés, pommade, et injection). Il est efficace contre les deux types de virus de l’herpès ;
  • le valaciclovir qui se prend par voie orale. Il est une prodrogue de l’aciclovir ;
  • le foscarnet intervient, lorsque le traitement à base d’aciclovir ne donne pas un résultat positif. Il est administré uniquement par voie intraveineuse.

Les spécialistes préfèrent prescrire ce traitement sous la forme de comprimés, pendant quelques jours. Autrement dit, le traitement ne doit pas excéder 10 jours. Le dosage est donné en fonction du type d’herpès contracté par le patient. Par conséquent, il est nécessaire de se rendre à l’hôpital pour obtenir une prescription adéquate.

Afin de calmer la fièvre et la douleur, des antalgiques et anti-inflammatoires peuvent être prescrits. Ils serviront d’accompagnement au traitement principal. Pour optimiser la performance du traitement, il est indispensable de respecter les règles d’hygiène.

Les crèmes, gels, et patchs

L’application de crèmes antiseptiques constitue aussi un traitement approprié contre l’herpès. Il convient aux malades qui font plusieurs crises durant une année. Leur principal but est d’éviter une surinfection des lésions.

Pour cicatriser de l’herpès labial, l’usage des gels et patchs filmogènes est nécessaire. Ils sont vendus librement dans les pharmacies. Leur effet permet d’isoler les boutons de fièvre et d’endiguer leur propagation. Le topique antiviral est plus adapté à l’herpès oculaire. Il élimine les risques de récidives cutanées.

Les huiles essentielles

Pour qu’une huile essentielle contribue à la guérison du malade, il faut qu’elle soit appliquée le plus tôt possible. La plaie ne doit donc pas sécher, avant que l’huile naturelle y soit appliquée. À ce propos, l’huile d’arbre à thé est efficace dans ce rôle. Grâce à un coton-tige imbibé de liquide, le malade frotte la plaie, jusqu’à ce qu’elle devienne claire. Ensuite, il faudra le jeter dans un endroit isolé, pour éviter la propagation du virus.

Outre cette huile, il en existe d’autres, capables de diminuer les symptômes de l’herpès présent dans le corps du malade. Il s’agit des huiles de lavande, de bergamote, de myrrhe, de menthe poivrée, et de mélisse

Virus de l’herpès : la prévention

  • Les règles d’hygiène sont les premières mesures de protection contre le virus de l’herpès. Il est primordial de se nettoyer les mains régulièrement et d’éviter au maximum, les bisous sur les lèvres ;
  • Les personnes ressentant les premiers symptômes doivent éviter tout contact avec d’autres gens, y compris leur partenaire de vie (mari, femme, enfant) ;
  • Vu que les porteurs du virus de l’herpès peuvent être asymptomatiques, il est préférable de faire usage du préservatif lors des rapports sexuels ;
  • Pour les personnes ayant souffert de l’herpès une première fois, elles doivent changer tous leurs effets personnels après guérison. La literie est aussi à changer. Cette précaution permettra d’éviter l’apparition d’autres poussées.

Virus de l’herpès chez le bébé : les particularités

L’herpès néonatal est un mal qui surgit à l’accouchement. Il peut avoir des répercussions sévères sur la santé physique et mentale de l’enfant. Les conséquences dépendent entièrement de la gravité de l’affection. En effet, lorsque le taux est faible, les manifestations sont bénignes même si les irritations apparaissent toujours.

Par contre, à un taux élevé d’infection, une panoplie de signes cliniques se déclenche. Le bébé va avoir :

  • des larmoiements ;
  • un œil rouge ;
  • une irritabilité grandissante ;
  • un sommeil très fréquent.

Le refus de nourriture et une fièvre soutenue deviennent remarquables chez le nourrisson. Si rien n’est fait, il s’ensuit de fortes convulsions. Des troubles neurologiques sont également à prévoir, car les lésions peuvent atteindre le système nerveux. Pour y remédier, il faut l’usage de médicaments antiviraux. Par ailleurs, des inflammations cutanées s’installent sur les fesses, les pieds, et la tête du nouveau-né.

Virus de l’herpès chez la femme enceinte : les spécificités à connaître sur le traitement

Pour éviter que l’enfant soit contaminé par sa mère, il est impératif qu’elle soit soignée avant l’accouchement. Pour cela, il faut que la maladie soit d’abord détectée. Si le diagnostic est fait au cours du mois précédant l’accouchement, la future maman doit suivre un traitement à l’aciclovir, jusqu’à la naissance du bébé.

Si le diagnostic est fait avant le dernier mois de l’accouchement, elle devra suivre le traitement classique contre l’herpès, sur une durée de 10 jours. Par ailleurs, il s’agit du traitement approprié pour guérir de l’herpès génital.

Cependant, si les lésions herpétiques sont détectées au cours du travail d’accouchement, la césarienne doit être appliquée comme moyen de précaution. Cette mesure permet de réduire considérablement voire, éliminer les risques de contamination de l’enfant.

HSV : l’impact psychosocial de l’herpès

Contre toute attente, la pathologie de l’herpès a une grande influence sur la psychologie de la personne atteinte. Les symptômes apparents créent un inconfort psychologique au malade. En plus, il est stigmatisé par les autres membres de sa communauté. Par conséquent, la personne malade se retire de la vie sociale et s’isole. Aussi, sa qualité de vie et ses relations sexuelles se détériorent.

Toutefois, avec une prise en charge psychiatrique, le malade peut s’habituer à sa situation et vivre avec sa maladie. Ce recours est surtout conseillé aux personnes infectées par le HSV-2.

En gros, quel que soit le type d’herpès, il représente un danger permanent pour tous, notamment les bébés. Ils sont les plus affectés par le virus de l’herpès, du point de vue du mode de transmission et des symptômes. Cette affection ne touche pas uniquement la vie du malade, mais aussi sa psychologie. De ce fait, il doit être pris au sérieux. Toutefois, dans la lutte contre ce mal, l’OMS se donne les moyens pour trouver un vaccin anti-HSV, afin de prémunir le monde contre le virus de l’herpès.