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Vitamine E : Utilités, Posologie et Sources alimentaires

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Vitamine E : Utilités, Posologie et Sources alimentaires

Présente dans un grand nombre d’aliments, la vitamine E est l’un des précieux gardiens qui protègent le système immunitaire. Malgré les nombreuses recherches effectuées à son sujet, cet oligo-élément n’a pas encore livré tous ses secrets. Ses propriétés antioxydantes sont, par contre, bien connues. Ce qui a permis son usage dans le domaine de l’esthétique et de la cosmétique. Quels sont les bienfaits de la vitamine E et comment l’utiliser ?  

Définition de la vitamine E

La vitamine E forte sert à neutraliser les radicaux libres dans l’organisme. Autrement dit, elle émet des effets antioxydants, capables de protéger les membranes de toutes les cellules. En plus, elle empêche ou réduit les risques d’apparition des maladies cardiovasculaires. À ces propriétés, s’ajoutent trois autres qualités à savoir :

  • antiplaquettaires ;
  • anti-inflammatoires ;
  • vasodilatatrices.

La vitamine E rassemble en son sein, deux grandes catégories d’éléments nutritifs telles que les tocophérols et les tocotriénols. Chacune de ces catégories existe en 4 formes. Toutefois, l’unité de mesure de l’oligoélément est l’alpha-tocophérol. Ce choix est dû au fait que cette forme du tocophérol est la plus présente dans le métabolisme humain.

Les nutritionnistes s’en servent donc pour déterminer la teneur en vitamine E et les apports nutritionnels à recommander. Outre la forme du tocophérol la plus connue, il y a le gamma-tocophérol, le bêta-tocophérol, et le delta-tocophérol. Assemblés avec les 4 autres formes du tocotriénols, ils forment la vitamine E naturelle.

Par ailleurs, la forme synthétique de la vitamine E pose quelques problèmes à l’organisme en matière d’absorption. En effet, n’ayant pas une même équivalence, les deux formes de la vitamine E ne réagissent pas de la même manière. Pour ce qui est de la vitamine E naturelle, elle est absorbable à hauteur de 400 UI. Quant à la vitamine E synthétique, le corps en ingurgite jusqu’à 600 UI.

Vitamine E : qu’engendre sa carence ?

Il est essentiel de notifier qu’une carence en vitamine E est assez rare. Il faut une cessation d’apports pendant de nombreuses années pour qu’elle se réalise. La majorité du temps, ce sont les personnes souffrant de pathologies génétiques ou d’affections chroniques de l’intestin, qui présentent une carence en vitamine E. Les personnes luttant contre l’obésité peuvent également souffrir d’une carence en vitamine E. les traitements contre le cholestérol en sont à l’origine.

Cette carence ouvre la porte aux cancers et à une multitude d’autres maladies comme :

  • la cataracte ;
  • les affections cardiovasculaires ;
  • la maladie de Parkinson ;
  • la maladie de l’Alzheimer ;
  • l’arthrose ;
  • les maladies liées à un âge avancé.

Certains cancers peuvent également apparaître, suite à cette carence en vitamine E. Il s’agit surtout des cancers colorectal, de la prostate, et du poumon.

Utilités de la vitamine E

La vitamine E est propice à de nombreuses fins. Elle sert de barrière défensive à plusieurs affections graves, dont les cancers, les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. Toutefois, son action est plus perceptible au niveau de l’épiderme, parce qu’elle arrête ou diminue l’oxydation des lipoprotéines de faible densité.

Protection contre les menstruations difficiles

Les femmes souffrant de problèmes menstruels trouvent satisfaction après la prise de la vitamine E gélule. Même si les résultats sont positifs, elle ne peut être utilisée en tant que traitement définitif. La vitamine E ne sert qu’à réduire l’intensité et la durée des douleurs ressenties. Pour que les effets soient optimaux, l’ingurgitation doit être faite 2 jours avant le début des menstruations.

Les doses quotidiennes à prendre varient de 200 UI à 500 UI, pendant 5 jours. Cette prescription est ramenée à 400 UI par jour, pour les femmes atteintes de migraines menstruelles. Grâce à ce traitement préventif, les symptômes sont atténués. Le résultat est similaire pour les signes cliniques du syndrome prémenstruel.

La vitamine E apporte aussi du soulagement aux femmes dont les menstruations entraînent la mastalgie cyclique. La prise de 1200 UI de la vitamine pendant 24 semaines, permet de calmer la douleur ressentie dans les seins.

Prévention contre les maladies cardiovasculaires

Un apport alimentaire riche en vitamine E permet de freiner l’athérosclérose. De ce fait, cette vitamine prévient les pathologies cardiovasculaires. Cependant, cette hypothèse est un sujet à controverse chez les chercheurs. En effet, une expérimentation sur un plus large public n’a pas donné un résultat convaincant. Cela signifierait qu’il reste encore des doutes, quant à l’efficacité préventive de la vitamine E, sur les maladies cardiovasculaires.

Pour certains chercheurs, une dose située au-dessus de 400 UI peut représenter un danger, pour le malade. Au lieu d’abaisser le risque, l’oligo-élément l’augmente plutôt. Toutefois, cet avis n’est pas partagé de tous, car une autre hypothèse suggérerait que la dose et la nature de la vitamine E sont les facteurs clés d’une réussite totale.

Les essais cliniques ont, quant à eux, révélé que les patients jeunes sont plus réceptifs aux effets de la vitamine E. les patients âgés de plus de 50 ans et déjà atteints de problèmes cardiovasculaires le sont moins. De ce point de vue, l’efficacité complète de la vitamine E reste à prouver.

Renforcement de la défense immunitaire des sexagénaires

Le processus de vieillissement est suivi d’un affaiblissement certain du système immunitaire. Ainsi, à partir de 65-70 ans, l’organisme devient plus vulnérable et facilement accessible aux infections et aux cancers. Pour renforcer la défense du métabolisme, une dose de 100 mg/400 UI par jour est requise. La réponse immunitaire de l’organisme vieillissant s’améliore aussi, avec des aliments riches en vitamine E.

Prévention contre les cancers

D’une manière générale, la prise de compléments alimentaires riches en vitamine E permet de réduire les risques de cancer. Toutefois, ils ne constituent pas un moyen efficace, selon les résultats issus des études cliniques sur un grand nombre de patients. Les cancers colorectal et du poumon ne sont pas impactés par ce traitement préventif.

Par contre, la vitamine E a des effets positifs sur la réduction des risques du cancer de la prostate (notamment sur les personnes fumeuses). Il faut ajouter qu’une dose journalière de 600 mg/900 UI pendant la chimiothérapie est bénéfique. Le suivi de ce traitement pendant 3 mois après la chimiothérapie, réduit considérablement la neuropathie périphérique, un des effets indésirables.

Prévention contre les maladies d’Alzheimer et Parkinson

Les maladies d’Alzheimer et Parkinson sont impactées par une alimentation riche en vitamine E. L’usage de compléments, quant à lui, n’est pas aussi efficace. Plusieurs études cliniques ont prouvé que l’usage des compléments en vitamine E est sans effet, sur l’évolution des deux maladies.

Prévention de la dégénérescence maculaire

Lors de la prévention de cette maladie, il faut un ensemble de nutriments. La combinaison à faire est la suivante :

  • 500 mg de vitamine C ;
  • 15 mg de bêta-carotène ;
  • 400 UI de vitamine E ;
  • 80 mg d’oxyde de zinc.

La consommation de ce cocktail réduit l’évolution de la maladie de 25%. Cependant, l’impact de la vitamine E sur cette maladie des yeux n’est pas réellement prouvé.

Prévention contre le diabète

La vitamine E n’a aucun effet sur le risque d’apparition du diabète. Que le malade soit en bonne santé ou vulnérable, la prise de l’oligoélément E ne le protège pas. Néanmoins, cette vitamine préserve le malade des complications cardiovasculaires qui peuvent survenir. Pour un effet optimal, il faut que l’absorption ait lieu avant l’apparition des signes aggravants.

Prévention contre la cataracte

Il est fort probable que la vitamine E protège les yeux contre l’apparition de la cataracte. Enfin, les résultats des tests effectués vont dans ce sens. Toutefois, pour obtenir une amélioration, il faut une prise de plusieurs antioxydants parmi lesquels, la vitamine E. Le traitement doit être suivi pendant 2 à 4 ans, pour obtenir satisfaction.

Prévention contre le vieillissement de la peau

La vitamine E, en raison de son effet antioxydant, permet aux cellules de la peau de ne pas vite s’effriter. L’absorption de la vitamine e pour la peau, peu importe sa forme, agit comme un anti-âge. Les rides mettent du temps à apparaître, même si les personnes concernées sont âgées de plus 50 ou 60 ans. Par ailleurs, elle fait partie des nombreux ingrédients retrouvés dans les huiles végétales. À ce propos, elle constitue une excellente vitamine de visage

La vitamine E est aussi bénéfique pour la chevelure. La vitamine E pour cheveux offre un bel éclat à ceux-ci. Elle permet également de fortifier le cuir chevelu et d’éviter ainsi les problèmes de repousse ou de perte de cheveux. Il faut souligner que son application ne crée aucun effet secondaire. En outre, les principes actifs de la vitamine E donnent une bonne souplesse à la chevelure.

Posologie de la vitamine E

L’absorption de la vitamine E dépend entièrement de l’âge du consommateur. En effet, elle peut être consommée et/ou utilisée par tout le monde, y compris les nourrissons. Ainsi, la posologie est de :

  • 4 mg/6 UI à partir de 0 à 6 mois d’âge ;
  • 5 mg/7,5 UI de 7 mois à 12 mois d’âge ;
  • 6 mg/9 UI du 12e mois à 3 ans ;
  • 7 mg/10,5 UI de 4 à 8 ans ;
  • 11 mg/16,5 UI de 9 ans à 13 ans ;
  • 15 mg/22,5 UI de 14 ans à plus.

Les nourrices ne doivent pas excéder 19 mg/28,5 UI en matière de consommation de la vitamine E. Pour ce qui est des femmes enceintes, la dose recommandée est de 15 mg/22,5 UI.

Sources alimentaires de la vitamine E

La vitamine E se retrouve dans plusieurs aliments, notamment les fruits et légumes, les sardines, les céréales, etc.

  • Les fruits et les légumes à feuilles vertes contiennent énormément de vitamine E. Néanmoins, parmi les fruits, les pistaches et les arachides en sont assez pauvres ;
  • Les amandes non blanchies ou déshydratées sont riches en vitamine E. Elles conservent toujours ce potentiel nutritif lorsqu’elles sont rôties à sec ou dans de l’huile ;
  • Noisettes et avelines rôties à sec ou non blanchies ;
  • Graines de tournesol simples ou rôties à sec ;
  • Pâte de tomate mise en conserve ;
  • Sardines mises en conserves avec leurs arêtes ;
  • Céréales 100% Son au déjeuner.

Les interactions de la vitamine E : suppléments, aliments, médicaments

Les interactions peuvent apparaître à trois niveaux différents à savoir : les médicaments, les suppléments, et l’alimentation. En matière d’alimentation, l’absorption de la vitamine E peut être entravée par le substitut de gras Olestra.

Pour ce qui est des suppléments, une interaction est possible entre la vitamine E et d’autres nutriments à effet antiplaquettaire ou anticoagulant. Ces éléments sont retrouvés dans l’ail, le ginseng, le ginkgo biloba, et bien d’autres.

Quant aux médicaments, il en existe trois types avec lesquels une interaction est fort probable. Il y a :

  • l’isoniazide, qui est utilisée dans le traitement de la tuberculose ;
  • les médicaments anticonvulsivants, comme la carbamazépine et la phénytoïne ;
  • le cholestyramine et le colestipol, qui permettent de réduire la graisse dans l’organisme.

Outre ces trois médicaments, toute autre thérapeutique pouvant hausser les doses quotidiennes à plus de 1000 UI, crée une mauvaise interaction.

En somme, la vitamine E est vitale au métabolisme humain. Toutefois, la connaissance de ses actions est limitée sur ses qualités antioxydantes. Même dans ce domaine, certains produits cosmétiques contiennent de la vitamine E pour éclaircir la peau. Les doutes à son sujet sont innombrables, mais il est indéniable qu’elle est une vitamine efficace contre la fatigue et le stress oxydatif. Depuis 1922 à ce jour, les recherches continuent sur la vitamine E, afin de révéler tout son potentiel thérapeutique.