Le volume plaquettaire moyen ou VPM est un paramètre évalué à partir de la numération sanguine. Une valeur élevée témoigne ainsi d’une anomalie de la qualité des plaquettes qui caractérisent certaines pathologies. Le point sur l’interprétation d’un VPM élevé.
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Généralités sur les plaquettes
Les plaquettes sont constituées de cellules sanguines d’environ 3 micromètres de diamètre. Elles sont produites par la moelle osseuse, et ont une durée de vie moyenne entre 10 et 12 jours.
Les deux tiers des plaquettes produites sont destinés à circuler dans le sang. Le reste est stocké au niveau de la rate. Ces plaquettes ont pour fonction essentielle d’assurer la formation d’un caillot, empêchant le sang de couler. Elles permettent ainsi de mettre un terme à une hémorragie. Elles interviennent également en cas de rupture de la paroi d’un vaisseau sanguin, suite notamment à une coupure ou une blessure.
En théorie, les plaquettes larges en taille sont les plus jeunes. Elles ont été libérées de la moelle osseuse de façon précoce. Par contre, les plaquettes plus petites que la taille moyenne sont celles plus anciennes.
La notion de volume plaquettaire moyen ou VPM
Le volume plaquettaire moyen ou VPM reflète avant tout la taille des plaquettes présentes dans l’organisme. De manière générale, celles qui ont un VPM élevé sont plus actives. La masse totale de ces plaquettes est régulée selon leur nombre et leur taille.
Par ailleurs, il est nécessaire de préciser qu’il existe une relation inverse entre le nombre de plaquettes sanguines et le volume plaquettaire moyen (VPM). Ainsi, lorsque le nombre de plaquettes est moindre, le VPM tend à être plus élevé. À noter qu’un taux plaquettaire normal est compris entre 150 000 et 400 000 plaquettes par millilitre de sang. On parle ainsi de thrombocytose lorsque le nombre de plaquettes augmente, et de thrombocytopénie lors d’une diminution anormale du nombre de plaquettes, inférieur à 150 000 plaquettes par millilitre de sang. Dans les deux cas, il est utile de surveiller le VPM.
Pour surveiller le VPM, la taille des plaquettes qui constituent les plus petits composants du sang doit être évaluée, d’une part. Ces composants sanguins sont d’ailleurs des éléments très réactifs. D’autre part, il est également possible de compter le nombre de plaquettes sanguines à travers le taux de plaquettes normal. Ce qui nous permet d’apprécier la qualité des plaquettes.
L’intérêt d’une analyse du volume plaquettaire moyen
L’analyse du VPM permet dans un premier temps de déterminer tous les éléments en suspension dans le sang, comme le sucre, le potassium, l’iode… Cet examen consiste à illuminer les cellules avec un laser ou une lumière au tungstène. Par la suite, la lumière émise par chaque cellule est captée à l’aide d’un photodétecteur, puis convertie en influx électrique. Le faisceau permet ainsi d’évaluer le volume moyen de milliers de plaquettes en circulation.
Le VPM varie selon la nature des pathologies, comme les risques cardio-vasculaires ou les thromboses. Mais il peut être modifié de manière physiologique, sans être associé à une pathologie. La qualité de ces plaquettes diffère lorsque le volume plaquettaire moyen est anormal. Dans le cas d’une diminution ou d’une augmentation anormale du nombre de plaquettes, il est indispensable de surveiller le VPM. D’où l’intérêt de réaliser une analyse du volume plaquettaire moyen.
L’interprétation des valeurs élevées du VPM
D’un point de vue clinique, les valeurs normales du VPM se situent entre 7 et 11 femtolitres (fL). Au-delà de ces seuils, le VPM est donc élevé, ce qui signifie une augmentation du volume plaquettaire moyen.
Plusieurs facteurs entraînent l’augmentation du nombre et de la taille des plaquettes, notamment les syndromes myélodysplasiques ou les leucémies.
Un VPM élevé peut également être associé à de nombreuses pathologies, notamment :
- les maladies cardio-vasculaires ;
- les accidents vasculaires cérébraux ;
- les maladies respiratoires ;
- les insuffisances rénales chroniques ;
- les maladies intestinales ;
- le diabète ;
- les cancers variés.
De même, suite un traumatisme ou une chirurgie, le corps consomme des plaquettes pour réparer les lacérations et arrêter une perte de sang. En réponse à ces troubles, la moelle osseuse produit davantage de mégacaryocytes. Celles-ci deviennent de jeunes et grosses plaquettes, et augmentent systématiquement le VPM.
Toutefois, un individu avec une faible quantité de plaquettes peut également présenter un VPM plus fort. Cette diminution des plaquettes peut être due à des pathologies comme l’anémie aplasique, la tuberculose, les colites ulcéreuses, le lupus érythémateux… D’autres maladies comme le développement ou la prolifération anormale de cellules peuvent également en être la cause. La personne peut ainsi développer une inflammation évolutive, un trouble de la santé quelconque, voire un risque accru de complications thrombotiques.
Le VPM tend à être plus élevé dès lors que le nombre de plaquettes est moindre. Un VPM normal est compris entre 150 000 et 400 000 plaquettes par millilitre de sang. Avec un VPM en dessous de ces valeurs, on parle de thrombocytopénie. Au-dessus, il s’agit de thrombocytose.